Le seul cas suspect de grippe porcine enregistré en Algérie, plus précisément au Centre hospitalo-universitaire d'El Kettar, s'est avéré négatif. Contacté par nos soins, un médecin résident nous a assuré qu'il s'agissait bien d'une personne qui revenait d'un long voyage au Mexique et présentait les symptômes de la grippe porcine. Les médecins qui l'ont pris en charge mercredi dernier, tenus au secret professionnel, conscients du danger, ont tout fait afin d'éviter une contamination éventuelle. Le jeune homme gardé en observation avait été intercepté au niveau de l'aéroport international Houari-Boumediène par les médecins mis en place par le comité ad hoc. Dirigé vers l'hôpital d'El Kettar pour des investigations approfondies, ses analyses se sont avérées négatives et le malade, souffrant d'une grippe classique, est rentré chez lui le jour même. Le comité de lutte contre la grippe porcine installé au lendemain de l'apparition de ce nouveau virus baptisé A/H1N1 au Mexique a pris plusieurs mesures de prévention, dont l'installation d'un service de contrôle au niveau de l'aéroport international. Ce service est constitué d'un groupe de médecins chargés d'effectuer un premier contrôle médical sur les personnes revenant d'un des pays où des cas confirmés ont été enregistrés. L'Organisation mondiale de la santé (OMS) qui est au niveau d'alerte 5, annonce passer au niveau d'alerte 6, ce qui signifie qu'une pandémie est imminente, avec pour conséquence première l'isolement des pays touchés. A en croire certaines sources, les contrôles seront plus renforcés encore dans notre pays, après que cinq cas eurent été confirmés en France, 41 cas suspects et 2 cas confirmés en Espagne, ces deux pays faisant partie des destinations favorites des Algériens. L'Algérie s'est par ailleurs équipée d'une quantité importante d'antirétroviraux (Tamiflu) efficace uniquement durant les 72 heures qui suivent la contamination et la période d'incubation, durant laquelle la charge virale est très faible. Le seul traitement pour prévenir cette pandémie est la vaccination, mais pour fabriquer un vaccin, il faut un délai de trois mois. Les laboratoires Sanofi-Pasteur sont prêts à fabriquer ce vaccin si l'OMS leur en donne le feu vert.