Le ministre du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale, Tayeb Louh, a annoncé jeudi que la revalorisation du Salaire national minimum garanti (SNMG) sera abordée lors de la prochaine tripartite. Cette fois, tous les regards seront rivés sur le niveau de l'augmentation. En avouant que la question du SNMG sera évoquée lors de la prochaine tripartite, le ministre du Travail, de la Sécurité sociale et de l'Emploi a réaffirmé la volonté de l'Etat d'améliorer le pouvoir d'achat des travailleurs. Le ministère du Travail répond également aux attentes de l'UGTA qui avait à maintes reprises souligné la nécessité d'améliorer les niveaux des salaires face à la chute du pouvoir d'achat. Le 24 février dernier, dans une visite à la base pétrolière d'Arzew, le président de la République avait promis de revaloriser les salaires des travailleurs. Dans l'objectif de concrétiser cette promesse, M. Louh a choisi cette journée symbolique de célébration de la Fête des travailleurs pour exprimer publiquement la disponibilité des pouvoirs publics à trancher sur cette question en commun accord avec les représentants de la Centrale syndicale et des organisations patronales. L'Union générale des travailleurs algériens se refuse, quant à elle, de fixer un seuil, considérant que cette décision relève plutôt de la tripartite. La Centrale syndicale a créé des commissions de travail chargées d'étudier le pouvoir d'achat des travailleurs algériens dans le but de participer à la prochaine tripartite avec des chiffres vérifiés et des données fiables pouvant contribuer à l'acceptation des revendications des syndicalistes. Dans une étude datant de l'année 2006 réalisée par des experts indépendants, la Centrale syndicale avait donné le montant du salaire minimum d'une famille moyenne de 25 000 dinars par mois pour subvenir aux besoins les plus élémentaires. Le salaire national net est estimé, aujourd'hui, à près de 23 000 dinars. L'UGTA aspire-t-elle à un seuil minimum du SNMG de 15 000 DA ? Cette question a fait réagir mercredi dernier M. Malki, membre du secrétariat national de la Centrale. Il a réfuté cette information lors de son passage à la Chaîne I de la Radio algérienne. Aujourd'hui le salaire national minimum garanti est passé de 10 000 à 12000 DA, et ce, à l'issue de la tripartie tenue fin septembre 2006.Le ministre du Travail a mis en exergue à cette occasion les améliorations enregistrées en matière de sécurité sociale au bénéfice des travailleurs, citant notamment le système du tiers payant qui permet, a-t-il précisé, de prendre en charge le remboursement des médicament au profit des retraités et des travailleurs dont le salaire mensuel est inférieur au SNMG. Ce système profite également aux malades chroniques (deux millions de personnes) qui peuvent ainsi acheter des médicaments à titre gracieux dans les pharmacies conventionnées avec la Sécurité sociale en fonction du taux d'assurance, soit entre 80% et 100%. Concernant la prise en charge médicale dans le cadre de la sécurité sociale, le ministre a cité les quatre centres régionaux d'imagerie ouverts récemment à l'est, à l'ouest, au centre et au sud du pays.