C'est aujourd'hui dimanche 7 juin que démarrent les épreuves du baccalauréat session 2014-2015. 657 026 candidats prendront part à cet examen de passage aux études supérieures. Le coup d'envoi de cet examen qui s'étendra jusqu'à jeudi prochain sera donnée par la première responsable du secteur, Mme Nouria Benghebrit, depuis la wilaya d'Adrar. Les épreuves de langue arabe et sciences islamiques sont les épreuves matinales qu'affronteront les candidats au premier jour. Selon l'Office national des examens et des concours (Onec), ce chiffre, réparti sur les candidats scolarisés au nombre de 450 374 et les candidats libres dont le nombre est de 206 652, a connu une hausse de 23% (196 754 candidats) par rapport à l'année dernière. Parmi le nombre global de candidats, 3718 sont issus des écoles privées, 374 candidats aux besoins spécifiques et 2593 issus de centres de rééducation passeront les épreuves. Le baccalauréat 2015 concernera également 57 464 candidats de l'Office national de l'Enseignement et de la Formation à distance (Onefd), 24 candidats du lycée international, 248 candidats des Ecoles des cadets de la Nation, outre 18 339 candidats qui concourront en langue amazighe. Par filière (11 au total), 339 022 candidats composeront en sciences expérimentales, 267 304 candidats en philosophie et lettres, 95 868 candidats en gestion et économie et 69 177 en langues étrangères. Un dispositif humain et matériel a été déployé afin que ces épreuves se passent dans de bonnes conditions où quelque 163 000 employés ont été mobilisés pour l'encadrement des 2550 centres d'examen.
Des mesures pour sauver une année perturbée par la grève
Des mesures ont été prises par le département de l'éducation afin de rattraper le retard des cours engendré par la grève des enseignants enclenchée en février dernier et qui a duré plus d'un mois. Reconnu par la ministre du secteur, ce retard a été comblé, avait-elle indiqué lors de son intervention la semaine dernière au forum d'El Moudjahid, par le développement d'une panoplie de mesures portant sur un dispositif de soutien et d'accompagnement pour les élèves dont des CD gratuits comprenant le programme scolaire, des cours télévisés et un accès gratuit au site de l'enseignement en ligne. L'année scolaire a été perturbée et les élèves, notamment ceux de terminale, ont été pénalisés par cette grève à laquelle avait appelé le Conseil national autonome des professeurs de l'enseignement secondaire et technique (Cnapest élargi). Après plus d'un mois de grève, le département ministériel a réussi à mettre fin au mouvement de grève des enseignants en répondant favorablement aux préoccupations des protestataires. Pas de seuil, sanctions sévères contre les fraudeurs Dans le souci de restituer à cet examen de renommée internationale sa valeur, la première responsable du secteur a opté pour l'annulation de l'option du seuil des cours. En vigueur depuis sept ans, le seuil ou «attaba» n'aura pas lieu cette année, avait déclaré à maintes reprises Mme Benghebrit pour qui cette décision «irréversible» vise à préserver la valeur et la crédibilité de ce diplôme. Toujours dans le contexte de la crédibilité du bac, la tutelle s'est montrée catégorique contre toute tentative de fraude pour laquelle des sanctions sévères seront opérées à l'encontre des candidats fraudeurs. En cas de fraude, un candidat scolarisé sera exclu entre trois et cinq ans. Un candidat libre le sera pendant dix ans. C'est ce qu'a réitéré dernièrement la ministre qui a parlé d'individualisation des PV et du choix des surveillants. Les résultats de ces épreuves seront annoncés au plus tard le 10 juillet prochain. Il convient de rappeler que le taux de réussite au baccalauréat session juin 2014 a été de 45,01%.