La première mesure touchant le sport à la suite du déclenchement de la nouvelle grippe dite porcine fut de disputer les matches du championnat mexicain à huis clos. Depuis, la panique a parfois pris le dessus sur la raison, notamment après l'hospitalisation de l'attaquant Alejandro Castillo, du club Necaxa (Aguascalientes), qui présentait des symptômes grippaux laissant supposer qu'il puisse être affecté par le redoutable virus H1N1. De leur côté, les dirigeants de l'Atlas, club de la ville de Guadalajara, ont décidé d'interdire tout contact autre que téléphonique entre les journalistes et leurs joueurs. Une mesure pour l'instant isolée, même si on a vu les joueurs de l'équipe nationale, désormais entraînée par Javier Aguirre, assister aux conférences de presse protégés par un masque. A l'étranger, les footballeurs mexicains sont loin d'être accueillis chaleureusement. Les joueurs des Chivas Guadalajara, qui se déplaçaient mercredi dernier au Chili pour un match de Copa Libertadores (Ligue sud-américaine des champions) se sont plaints d'avoir été traités «comme des lépreux» par la population de Viña del Mar, où ils ont finalement joué et obtenu le nul contre Everton (1-1). En fin de match, probablement excédé par les moqueries adverses, un joueur mexicain, Hector Reynoso, s'est laissé aller à tousser et même à cracher au visage du défenseur chilien Sebastian Penco, ce qui lui a valu de violentes critiques dans la presse chilienne...