Au moins 25 personnes sont mortes hier dans un attentat revendiqué par le groupe autoproclamé Etat islamique (EI) contre une mosquée au Koweït. L'attaque a été perpétrée pendant la grande prière dans la mosquée Al-Imam al-Sadeq de la capitale Koweït City. Un jeune kamikaze a fait sauter sa charge à l'intérieur de la mosquée, dans le quartier de Saouaber, où plus de 2000 fidèles étaient rassemblés. Dans un communiqué, la «Province de Najd», qui s'est récemment manifestée comme la branche saoudienne de l'EI, affirme qu'un kamikaze a perpétré l'attentat contre une mosquée qui «répandait l'enseignement chiite parmi la population sunnite». Dans un communiqué diffusé par l'agence officielle Kuna, le ministère de l'Intérieur a indiqué que 202 autres personnes avaient été blessées. Le précédent bilan, obtenu auprès des sources médicales dans la capitale, faisait état de treize morts. Un député koweïtien, Khalil al-Salih, qui se trouvait dans la mosquée bondée au moment de l'attaque, a raconté que les fidèles étaient prosternés lorsque le kamikaze est entré et a déclenché sa charge. Le plafond s'est effondré, des murs se sont écroulés. «C'était un jeune d'une vingtaine d'années, je l'ai vu de mes propres yeux», a-t-il dit. «L'explosion a été vraiment violente», a-t-il ajouté. La télévision koweïtienne a montré l'émir du Koweït, le cheikh Sabah al-Ahmed al-Sabah, qui s'est rendu sur place. Le ministre koweïtien de la Justice, Yaqoub al-Sanea, a condamné cet «attentat terroriste» qui «menace la sécurité du pays et vise à nuire à son unité». «Le Koweït demeurera une oasis de paix pour toutes les classes de la société et tous les groupes religieux. Le gouvernement prend les mesures nécessaires pour assurer la sécurité des mosquées et des lieux de prière», a-t-il dit. La «Province de Najd» avait revendiqué en mai deux attentats meurtriers contre les chiites en Arabie saoudite. Mais c'est le premier attentat suicide contre une mosquée chiite dans ce petit Etat pétrolier du Golfe.