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Recrutement de 21 000 agents de sécurité pour combattre la violence scolaire Le ministère de l'Education signe une convention avec le ministère de la Solidarité
Une convention pour la création de 21 000 postes budgétaires temporaires pour combattre la violence dans les établissements scolaires a été signée hier entre le ministère de l'Education nationale et celui de la Solidarité nationale, de la Famille et de la Communauté nationale à l'étranger. Les pouvoirs publics ont décidé de prendre à bras-le-corps le phénomène de la violence qui secoue de plein fouet nos établissements scolaires. Ainsi, l'engagement pris par le ministre de l'Education, Boubekeur Benbouzid, samedi consistant à recruter des agents pour assurer la sécurité à l'intérieur et à l'extérieur des établissements scolaires n'a pas tardé à être mis à exécution. Cette convention, qui s'inscrit dans le cadre de «l'action interministérielle de coordination» et dont l'objet est de protéger les établissements «de toute forme de violence», sera mise en application à partir de la prochaine rentrée scolaire. Le département d'Ould Abbas va octroyer en vertu de l'accord 21 840 postes budgétaires provisoires dont 12 300 postes d'éducateur accompagnateur chargé de la sécurité des élèves contre la violence en milieu scolaire. Par ailleurs, 7000 postes seront débloqués au profit d'universitaires qui assureront des cours de soutien aux élèves des classes d'examen et 2540 postes pour les travaux d'entretien et de maintenance dans les établissements scolaires. Dans une déclaration en marge de la signature de la convention, le ministre de la Solidarité a affirmé que cette bonne initiative a pour but de mettre un terme à la violence scolaire qui n'était pourtant pas caractéristique de nos établissements dans le passé. Il fera savoir que dans ce cadre son département consacrera une enveloppe de 10 milliards de dinars au secteur de l'éducation en plus de la mise à la disposition du ministère de l'Education de 100 bus dans le cadre de la solidarité scolaire. Pour sa part, le ministre de l'Education nationale, Boubekeur Benbouzid, a fait savoir que la plupart de ces postes budgétaires seront déployés dans un premier temps dans les établissements se trouvant dans les grands centres urbains du fait que la violence sévit surtout dans les grandes villes où sont également concentrés nombre d'autres fléaux sociaux. Le phénomène de la violence à l'extérieur tout comme désormais à l'intérieur de nos établissements scolaires prend des proportions alarmantes. Il ne se passe pas un jour sans qu'une agression ou un meurtre dans les enceintes scolaires ne soit rapportés par la presse. Une jeune collégienne a été récemment assassinée à la sortie d'un CEM dans la wilaya de Béjaïa. Un étudiant a assassiné son camarade dans une cité universitaire à Sétif. Un enseignant a été agressé dans une localité près de Bouira alors qu'il sortait de la classe. Ce sont là quelques «faits» qui illustrent l'ampleur du phénomène et ce qu'il génère comme peur et stress au quotidien. Une étude menée récemment par le département de Benbouzid a révélé qu'entre 2001 et 2007 pas moins de 59 000 cas de violence ont été enregistrés dans les trois cycles. C'est dire la nécessité de conjuguer les efforts pour lutter efficacement contre cette violence. Interpellé sur la question en marge de la visite qu'a effectuée avant-hier le président de la République au jardin d'Essais, Zerhouni rétorquera : «S'il faut mettre un policier devant chaque établissement nous le ferons.» Il était temps. L'implication de tous, y compris la famille, est plus qu'indispensable.