Interpellé jeudi dernier avec trois de ses accompagnateurs par la police à Seddouk, Rachid Nekkaz, président du Mouvement pour la jeunesse et le changement, a été auditionné hier par le juge d'instruction du tribunal d'Akbou, après avoir passé 36 heures en garde à vue au commissariat de la région. Accusé «de provocation d'attroupement illicite», Rachid Nekkaz, candidat malheureux à l'élection présidentielle d'avril dernier, a été assisté par deux avocats de la Laddh, bureau de Béjaïa. L'inculpé, selon la Laddh de Béjaïa, avait rejeté en bloc l'accusation portée à son encontre. Selon l'avocat de la défense, deux options se présentent devant le juge d'instruction. Soit il ordonne la libération provisoire de Rachid Nekkaz, soit il le place sous mandat de dépôt. A l'heure où nous mettons sous presse, la décision du juge n'est pas connue. Pour rappel, Rachid Nekkaz avait entamé le 1er novembre une marche pacifique de Khenchela jusqu'à Alger où il prévoyait d'animer un meeting populaire à la Grande Poste pour «un changement pacifique en Algérie».