Le verdict de l'affaire DGSN-ABM a été rendu hier par le juge de la chambre correctionnelle près la cour de Boumerdès. Le principal accusé, Chouaib Oultache, dans cette affaire qui a défrayé la chronique et éclaté au grand jour suite à l'assassinat de Ali Tounsi en 2010, a été condamné à trois ans de prison ferme et une amende de 200 000 DA. L'ex-colonel de l'unité aérienne à la DGSN et président de la commission d'évaluation des marchés lors des faits a été poursuivi pour dilapidation de deniers publics, signature de marchés contraires à la loi et abus de pouvoir. Impliqués dans cette affaire, cinq autres cadres de la DGSN dont le responsable de l'administration générale ont écopé des peines allant d'un an d'emprisonnement à 18 mois de prison ferme. Le même tribunal correctionnel a prononcé une peine de deux ans et une amende de 200 000 DA à l'encontre de Mohamed Antri Bouzar, Pdg de l'entreprise ABM et à son adjoint et gendre d'Oultache, Toufik Sator. Quant aux treize membres de la commission d'évaluation des marchés, ils ont été acquittés par la même instance judiciaire. L'affaire, faut-il le rappeler, concerne l'acquisition de matériel informatique par la DGSN auprès d'Algerian Business Multimedia (ABM) en 2007 et éclaté au grand jour au lendemain de l'assassinat d'Ali Tounsi dans son bureau à Alger. Le procès de l'affaire avait été à maintes reprises reporté et lors de réquisitoire, le procureur de la République avait requis une peine de dix ans à l'encontre des principaux accusés dont Oultache, Antri Bouzar et Toufik Sator. Lors du procès, les accusés ont rejeté les accusations tout en déclarant que la signature des marchés relatifs à l'acquisition de matériels informatique a été faite dans la légalité et conformément à la loi des marchés en vigueur. Les avocats de la défense ont dénoncé le verdict tout en estimant que derrière cette affaire il existe une autre affaire d'instrumentalisation.