L'Association algérienne d'hémophilie (AAH) a lancé hier à Alger un SOS pour une prise en charge "sérieuse" des hémophiles par la création d'un centre national autonome. Selon le président du comité d'Alger de l'AAH, Idir Iguederzène, la prise en charge des hémophiles en Algérie manque de normes et de stratégie. Le responsable de l'association a déclaré avoir été saisi par plusieurs hémophiles leur demandant des aides sociales et une prise en charge moins contraignante en l'absence d'un centre assurant une prise en charge globale. L'hémophilie est "une maladie congénitale, inguérissable et très dangereuse mais se traite dans des conditions déplorables. " Le centre de Bouzaréah par exemple ne répond qu'à 30% des besoins des malades qui le sollicitent de plusieurs régions du pays ". Pour faire face à cette situation, l'association a élaboré un "projet de solidarité hémophile" qui consiste en la création d'un centre national répondant aux besoins quotidiens des malades. Un avant-projet avait été adressé en 2008, selon ses initiateurs, au ministère de la Santé et de la Solidarité mais aussi à l'Assemblé populaire nationale (APN) mais "aucune suite ne lui a été donnée".