Le critère du nombre d'emplois a été retenu par le ministère du Commerce pour la définition de la liste des produits fabriqués localement à protéger dans le cadre de la Zone arabe de libre échange (Zale).Selon une source proche du dossier, contactée hier, ce critère est retenu pour pouvoir définir l'importance du secteur. Parmi les autres critères figurent le volume de la consommation, le niveau de la production annuelle et le nombre d'entreprises existantes dans la branche d'activité à protéger par des mesures qui seront définies par le ministère du Commerce. L'autre élément retenu a trait au volume des échanges avec les pays arabes sur une période de cinq ans allant de 2004 à 2008. Les autres points arrêtés pour l'actualisation de la liste «négative» sont la position tarifaire et la désignation de la nature du produit. Les opérateurs économiques devaient proposer des mesures de sauvegarde des branches d'activité qu'ils estiment éligibles à figurer sur la liste de produits à protéger temporairement à travers l'exclusion des exonérations douanières accordées dans le cadre de la Zale. Mais, selon la même source, «la période d'exemption ne dépassera pas trois ans». Le ministère du Commerce a saisi les entreprises économiques par le biais des chambres de commerce régionales et les confédérations patronales. Certaines entreprises ont déjà émis leurs propositions et les ont transmises à la Chambre algérienne du commerce et d'industrie (Caci) qui se chargera à son tour de les soumettre au ministère du Commerce. Depuis une semaine, poursuit la même source, les confédérations patronales commencent à soumettre leurs propositions sur les produits nationaux à protéger. Le département d'El Hachemi Djaâboub se chargera, pour sa part, de défendre cette liste lors de la prochaine réunion du comité de négociation et de suivi de la Zale au niveau de la Ligue arabe. Les branches concernées jusque-là sont, notamment, la pétrochimie, les produits industriels, les produits manufacturiers et ceux de l'agroalimentaire. «Dans ces branches principalement, la production nationale couvre les besoins», relève la même source. La nouvelle liste que devra arrêter le ministère du Commerce contribuera à contrecarrer d'éventuelles retombées négatives sur l'économie nationale. Les inquiétudes des opérateurs économiques ont trait principalement aux soutiens accordés dans certains pays arabes pour certaines branches. Conjugué à des exonérations en termes de taxes douanières, «ces produits peuvent constituer une concurrence déloyale pour les produits fabriqués localement, en raison de l'absence de soutien pour ces branches en Algérie», s'indignent les opérateurs algériens. Pour rappel, l'Algérie dispose déjà d'une liste de 384 produits interdits à l'importation dans le cadre de la Zale. Selon un communiqué du ministère du Commerce transmis à notre rédaction hier, El Hachemi Djaâboub procédera aujourd'hui au niveau de la Caci à l'installation de la commission d'évaluation et de suivi des accords liées à la Zale, composée de différents départements ministériels concernés et de représentants des opérateurs économiques.