Les concertations pour l'établissement de la liste négative dans le cadre de la zone arabe de libre-échange se poursuivent. Une importante réunion a eu lieu lundi regroupant les différents partenaires de la commission de suivi. Si la liste définitive qui devrait comporter quelques centaines de produits n'a pas été établie jusque-là, il n'en demeure pas moins que la réunion a permis de réitérer la nécessité de l'implication de toutes les structures économiques publiques et des organisations patronales dans la défense du produit national. A l'heure où la rigueur économique est de mise, l'Algérie qui a adhéré dès le début de l'année 2009 à la Zone arabe de libre-échange (Zale) continue de peaufiner sa stratégie pour la défense de ses intérêts, donc du produit algérien. La commission de suivi de l'adhésion de l'Algérie à la Zale, qui est désormais composée des représentants de différents ministères, les services des douanes et les différents organismes étatiques (Algex, Caci, CNA…) d'une part, et d'autre part, de l'ensemble des confédérations d'opérateurs économiques nationaux (CAP, FCE…), a été installée à cet effet. Outre le suivi du volume des échanges commerciaux entre l'Algérie et ses partenaires, elle a pour mission d'établir «une liste négative à l'importation». Une fois établie, la liste négative sera présentée à une commission gouvernementale ad hoc en vue de la soumettre en janvier au secrétariat général du Conseil économique et social de la Ligue arabe. Ce à quoi elle s'attelle depuis son installation. La réunion de lundi a permis aux opérateurs économiques de réaffirmer la nécessité d'une «démarche commune, pouvoirs publics - opérateurs économiques» à même de dissiper toutes les ambiguïtés qui entourent l'épineuse question des échanges commerciaux entre les pays de la grande zone arabe de libre-échange. Certaines voix évoquent une liste qui avoisine les 400 produits, élaborée avant même l'adhésion de l'Algérie à cet espace. Celle-ci est appelée à être enrichie par les opérateurs économiques. La liste définitive «des produits à protéger», avouent des sources proches du dossier, n'a pas encore été élaborée. Chaque opérateur devait donc proposer sa propre liste qui fera ensuite l'objet d'étude. Beaucoup de critères entrent dans le cadre de cette liste, notamment le certificat de conformité. Pour Boualem Merakech, président de la Confédération algérienne du patronat (CAP), qui considère qu'associer les opérateurs à l'établissement de la liste est une bonne chose, «la volonté affiché des pouvoirs publics et des opérateurs doit tenir compte d'un débat de fond et des préoccupations graduelles des entreprises». Tout en se félicitant de la tenue de ces rencontres «qui permettront d'échanger nos idées», il regrettera cependant que «tout indique qu'on n'est pas arrivés à ce stade». Dans un autre registre, il fera savoir que la CAP est associée dans ce cadre avec des partenaires du Maghreb pour une «démarche commune». Il estime qu'hormis quelques grands pays arabes, «nous ne disposons pas de données économiques sur les autres pays». D'où, selon lui, l'urgente nécessité d'une «démarche commune». Nos tentatives de joindre les autres organisations patronales ainsi que la Chambre algérienne du commerce et d'industrie (Caci) sont restées vaines.