Deux nouveaux instruments de coopération entre l'Algérie et l'Union européenne seront présentés mardi à Alger, à l'occasion d'un séminaire de lancement du programme d'appui à la mise en œuvre de l'accord d'association (P3A) qui se tiendra le 12 mai à la résidence Djenane El Mithak. C'est ce qu'a indiqué hier Aïssa Zelmati, directeur de l'unité de gestion du programme P3A, lors d'une conférence de presse tenue au siège de la direction générale du Centre national du registre du commerce (CNRC) à Alger.Il s'agit, en effet, des jumelages institutionnels et de l'instrument d'assistance technique et échange d'information (Taiex) dont «le principe repose sur la mise à la disposition des bénéficiaires de l'expertise publique des Etats membres de l'UE, respectivement pour le long et court termes», a indiqué M. Zelmati. Le jumelage institutionnel, selon les explications de M. Zelmati, est «un instrument de coopération entre un service public d'un pays partenaire et l'institution équivalente dans un autre Etat membre de l'UE». Quant au Taiex, il a pour objectif de fournir aux administrations des pays voisins une assistance à court terme. Organisée par le ministère du Commerce conjointement avec la délégation de la Commission européenne en Algérie, ce séminaire sera également l'occasion de réunir l'ensemble des point focaux des institutions nationales concernées par l'accord d'association, les Etats membres de l'UE, et les représentants de la Commission européenne chargés de la gestion de ces deux instruments ainsi que des représentants d'autres pays du voisinage. Doté d'un budget de 10 millions d'euros, ce programme vise à «appuyer l'administration algérienne dans le travail nécessaire à la réalisation des objectifs de l'accord», a expliqué Aïssa Zelmati. Pour sa part, la partie européenne, représentée par Mme Ingrid Schwaiger, conseillère à l'UE, explique que «ce programme qui intervient suite à l'évolution du contexte politique des Etats n'est, en fait, qu'une suite du programme Meda II, destiné au financement de différents projets nationaux entamés dans plusieurs secteurs tels que les PEM, la justice, l'Education». Concernant les activités prévues prochainement, l'Algérie a défini cinq jumelages dans les secteurs de l'artisanat, la certification et la normalisation, l'hydraulique et les finances. «Ils sont tous susceptibles d'être réalisés entre l'administration algérienne et européenne», a indiqué M. Zelmati. A cela s'ajoutent la mise en œuvre de 30 opérations d'assistance technique publiques et d'échange d'informations entre les administrations des deux parties ainsi que l'accompagnement du personnel national afin d'assurer la relève de l'assistance technique. Quant aux résultats attendus du P3A, le conférencier a cité, entre autres, «le rapprochement du cadre législatif et réglementaire algérien avec celui de l'UE, le renforcement du partenariat entre les institutions algériennes et européennes, des capacités des administrations algériennes et la diffusion des informations utiles à la mobilisation et à la participation de toutes les instances pour une mise en application harmonieuse de l'accord d'association».