Trois clubs sur les seize formant la Ligue 1 professionnelle de football, ont préservé leurs entraîneurs du début de saison, confirmant ainsi cette instabilité criarde régnant au sein des clubs algériens, au bout de 21 journées de championnat. Ainsi, le MO Béjaia, l'ES Sétif, et l'ASM Oran, sont les seules équipes à ne pas être "contaminées" par la valse qui a touché la majorité des clubs de l'élite. Fait commun entre ces formations : elles occupent les trois places du podium. Ce phénomène qui ne cesse de prendre des proportions alarmantes depuis plusieurs saisons, est expliqué, selon les observateurs, par les résultats immédiats exigés par les responsables des clubs, cédant la plupart du temps à la pression injustifiée de la rue. Le MOB, dont l'entraîneur Abdelkader Amrani, en poste depuis la saison dernière, est en train de déjouer tous les pronostics en occupant brillamment les commandes de la Ligue 1, devant l'ESS de Kheireddine Madoui. "Nous avons toujours prôné la stabilité à tous les niveaux. Amrani est en train de réaliser un excellent travail, et nous allons lui proposer de prolonger son bail en vue de la saison prochaine", a affirmé le président du club béjaoui, Aboubakeur Ikhlef. Même son de cloche chez l'ES Sétif. En dépit des voix réclamant le départ de Madoui la saison dernière, le président Hacen Hamar a, contre vents et marrés, décidé de lui renouveler sa confiance, avec à la clé une Ligue des champions d'Afrique remportée haut la main, suivie trois mois plus tard par une Supercoupe d'Afrique. L'ASMO n'est pas en reste, et la direction asémiste n'a pas cédé à la mauvaise passe traversée par le club, en maintenant Djamel Benchadli dans ses fonctions, ce qui a permis à l'équipe de renouer avec les bons résultats, occupant actuellement la 3e place au classement. Le dernier mouvement d'entraîneurs en date a eu lieu au sein du CS Constantine avec l'arrivée dimanche du technicien français François Bracci, en remplacement de Rachid Belhout, limogé. Bracci a été engagé deux jours seulement après que la direction ait conclu un contrat avec Abdelkader Iaiche qui devait entamer son travail lundi, avant de faire volte-face. L'équipe de la JS Saoura a battu les records avec pas moins de quatre entraîneurs qui se sont succédé à sa barre technique, dont le dernier est Mohamed Henkouche. La formation du sud du pays a vu le défilement successif d'El Hadi Khezzar, ainsi que des deux Français, Alain Michel et Denis Goavec.