Le terroriste syrien était-il un des cerveaux des cellules dormantes démantelées en Algérie ? Un Syrien, Tarek Kalfoun, présumé membre important de l'organisation Daech ou Etat islamique (EI), a été arrêté à Baalbek au Liban. L'individu aurait séjourné en Algérie, en Egypte et en Turquie, puis aurait rejoint le Liban. L'arrestation de Tarek Kalfoun aurait eu lieu par «pure coïncidence», selon le journal «L'Orient le jour» qui cite le quotidien «As-safir» dans son édition d'hier, lors d'un contrôle d'identité au niveau d'un barrage de l'armée libanaise pour non-régularité de papiers. Selon les premières investigations du bureau des renseignements des Forces de sécurité intérieure (FSI) du Liban, de précieuses informations ont pu être récupérées du portable de cet individu et un important montant en argent liquide retrouvé sur lui. En effet, selon les données recueillies, ce Syrien aurait participé au recrutement de nouveaux membres pour le compte de l'organisation Daech ou Etat islamique (EI) lors de son passage en Algérie, en Egypte et en Turquie. Une piste qui est privilégiée d'autant que des photos de lui dans des camps d'entraînement ont été retrouvées. Si cette thèse se confirme, Tarek Kalfoun aurait-il alors un lien avec les cellules terroristes dormantes, au nombre de quatre, affiliées à l'organisation Daech basée en Irak, démantelées en janvier dernier par la Gendarmerie nationale et qui visaient les campus universitaires algériens? Une question qui mérite d'être posée, d'autant plus que ce sont pas moins de 27 personnes impliquées dans des réseaux de recrutement qui ont été arrêtées, et ce, après les investigations menées par les sections de recherches de la Gendarmerie nationale opérant dans cinq wilayas du pays. Aussi, et comme cela avait été annoncé par le «Temps d'Algérie» en janvier dernier, le contact entre les recruteurs djihadistes et les étudiants algériens se faisait à travers les réseaux sociaux qui opéraient à Alger, Guelma, Tlemcen, Ghardaïa et Oued Souf. Enfin, avec la présence d'environ 12 000 réfugiés syriens en Algérie, selon les chiffres officiels avancés en août 2012, les risques de découvrir d'autres potentiels recruteurs pour le compte de Daech ne seraient-ils pas plus grands ?