Un Marocain soupçonné d'avoir participé à l'attentat sanglant du musée Bardo en Tunisie, a été arrêté mardi soir à Milan dans le nord de l'Italie, tandis que 10 personnes ont été interpellées, le même jour au Maroc, lors du démantèlement d'un réseau de recrutement pour le compte de l'organisation autoproclamée Etat islamique (EI/Daech). Selon la préfecture de police italienne, «un ressortissant marocain recherché au niveau international, a été arrêté hier soir (mardi) dans une commune de la région de Milan. Les autorités tunisiennes le soupçonnent d'avoir participé à l'attentat du Bardo». L'arrestation a été effectuée par des policiers de la Digos, un département de la police qui s'occupe des opérations spéciales et du terrorisme, sur la base d'un mandat d'arrêt international. La préfecture a précisé qu'elle donnerait davantage de détails au cours d'une conférence de presse prévue en fin de matinée. Le 18 mars, une attaque terroriste contre le célèbre musée Bardo de Tunis, à proximité du Parlement, avait fait 22 morts, 21 touristes étrangers et un policier tunisien. Parmi ces 22 morts figurent quatre touristes italiens, tandis que cinq autres ont été blessés au cours de l'attaque revendiquée par l'organisation terroriste, EI. Par ailleurs, dix personnes ont été arrêtées mardi à Casablanca et à Boujniba (centre du Maroc) lors du démantèlement d'un réseau de recrutement de terroristes pour le compte de Daech, selon un communiqué du ministère marocain de l'Intérieur. D'après cette source, le «chef» de cette cellule projetait, «en coordination avec un des chefs étrangers de l'EI actif sur le terrain, de constituer des cellules dormantes en vue d'exécuter des projets terroristes dans le royaume», en particulier contre des «édifices sensibles». Cette cellule bénéficiait, précise la même source, de «l'appui financier et logistique de chefs» du groupe EI. «Certains» de ses membres, qui avaient «une grande connaissance en matière de fabrication d'explosifs», étaient «en relation avec des combattants marocains» de l'organisation EI. Plus d'un millier de Marocains sont engagés dans des groupes terroristes, a-t-on indiqué.