L'ancien président égyptien Hosni Moubarak a été remis en liberté conditionnelle dans l'attente d'un procès dans une affaire de corruption, mais il reste détenu pour un dernier chef d'inculpation, a-t-on appris hier de sources judiciaires. Son avocat a annoncé qu'il ferait appel dans cette quatrième et dernière affaire de corruption pour exiger sa libération, ont précisé ces sources. Farid El-Dib, qui défend l'ex-président, entend s'appuyer sur le fait qu'Hosni Moubarak a remboursé les 450 000 euros qu'il est accusé d'avoir reçu sous forme de cadeaux offerts par le ministère de l'Information, ont expliqué ces sources. Depuis avril, Hosni Moubarak avait obtenu d'être libéré sous conditions dans le cadre de deux autres affaires, l'une pour corruption et l'autre pour le meurtre de manifestants, au motif qu'il avait dépassé la période maximale de détention préventive. L'ancien président, âgé de 85 ans, et son ancien ministre de l'Intérieur, Habib El-Adli, tous deux poursuivis avec six autres responsables de son régime, n'étaient pas présents dans le box grillagé de la cour criminelle. Le premier procès d'Hosni Moubarak avait abouti, en juin 2012, à une condamnation à la réclusion à perpétuité, mais la Cour de cassation a ordonné un nouveau procès, qui a commencé le 11 mai. Hosni Moubarak est jugé en même temps que ses deux fils, six anciens hauts responsables des services de sécurité ainsi qu'un homme d'affaires, Hussein Salem, qui a fui vers l'Espagne. La révolte qui a renversé l'ancien président début 2011 a fait près de 850 morts, selon des chiffres officiels.