Le terrorisme menace de plonger la sécurité mondiale dans une situation inextricable. Ce terrorisme qui a pour noms GIA, Daech, AQMI, Djabhat El Nosra (Front El Nosra, Al Qaida ou autres, qui continue à être soutenu militairement, financièrement et politiquement par certains Etats, a prouvé depuis son existence qu'il ne reconnaît ni ses soutiens, ni aucune norme humaine. Il vient de prouver, encore une fois, cette caractéristique monstrueuse par le biais de l'organisation terroriste autoproclamée Etat Islamique (EI/Daech) qui a fait exploser vendredi dernier des mosquées à Sanaa, au Yémen, faisant au moins 140 morts, dont des enfants venus accomplir la prière hebdomadaire, et 351 blessés. Plusieurs kamikazes ont ciblé plusieurs mosquées du Yémen presque simultanément, dans le but de faire le maximum de victimes parmi les fidèles. L'organisation terroriste dirigée par Abou Bakr El Baghdadi, chef de Daech, a revendiqué ces attentats dans un communiqué publié sur Internet et signé par une branche de l'EI au Yémen. Cette organisation criminelle a menacé dans son communiqué de lancer d'autres attentats dans ce pays. Différentes parties en conflit au Yémen se disputent les influences politiques qui, parfois, sont en faveur du président yéménite et ses partisans, parfois en faveur de ses adversaires. Des conflits politiques qui constituent désormais une occasion pour les organisations terroristes cherchant à semer le chaos. Daech semble avoir un rôle à jouer dans le dossier yéménite où il est intervenu au détriment de la vie d'au moins 142 personnes, dont des enfants tués alors qu'ils accomplissaient la prière hebdomadaire du vendredi. Pour les observateurs, la grave situation politique du Yémen ne justifie en aucune manière la mort de citoyens innocents. L'organisation terroriste dirigée par Abou Bakr El Bagi, autoproclamé «calife», a-t-elle agi en faveur d'une partie au conflit ? La question mérite d'être posée puisque les attentats ont ciblé les populations chiites. Ces attentats nous rappellent curieusement les atrocités commises par la même organisation terroriste en Syrie, en Irak, en Libye ainsi qu'en Tunisie, où elle a ciblé l'une des principales ressources financières de ce pays : le tourisme. Dans le nord-est de la Syrie, à Hassaké, les Kurdes ont été visés, le même jour que les attentats contre des mosquées au Yémen dans ce qui semble être des attaques presque simultanées. Environ quarante Kurdes ont été tués dans deux attentats-suicides perpétrés lors d'une fête à la veille de Norouz, le nouvel an kurde. Le mouvement national kurde pour le changement pacifique qui a dénoncé ces attentats a accusé, dans un communiqué, ce qu'il appelle «les gangs terroristes d'Erdogan», assurant «la poursuite de la lutte contre les terroristes et leurs agents aux côtés de l'armée syrienne». L'Arabie saoudite encourage, depuis quatre ans, les djihadistes qui détruisent la Syrie. La Turquie est accusée de «faciliter l'accès de terroristes en terre syrienne». La manipulation du terrorisme par certains Etats contre d'autres Etats allonge quotidiennement la déjà trop longue liste de victimes et menace la stabilité mondiale.