Le président Bachar Al-Assad a reçu en fin de matinée d'hier le chef de la diplomatie russe Serguei Lavrov qui a entamé une visite de travail en Syrie. Des milliers de citoyens syriens se sont rassemblés le long de la route du convoi du chef de la diplomatie russe, Serguei Lavrov, pour le saluer et saluer à travers lui la Russie et ses positions vis-à-vis de la Syrie. Et à Alep, rassemblements imposants sur la place Sa'dallah Al-Jabiri en signe d'estime pour les positions de la Russie et de la Chine, de rejet de l'ingérence étrangère dans les affaires de la Syrie et de soutien à la lutte contre le terrorisme. Le président syrien Bachar Al-Assad a entamé hier des entretiens avec le chef de la diplomatie russe, Serguei Lavrov, ont indiqué les agences de presse syrienne et russe. «Chaque dirigeant dans son pays doit assumer ses responsabilités», a déclaré M. Lavrov au début de la rencontre. «Vous assumez la vôtre», a-t-il poursuivi en s'adressant au président Assad. «Nous souhaitons que les peuples arabes vivent dans la paix et l'entente», a également affirmé le chef de la diplomatie russe, qui est accompagné de Mikhaïl Fradkov, chef des services de renseignements extérieurs russe. Cette visite intervient après le veto de la Russie et de la Chine samedi dernier à l'ONU à un projet de résolution du Conseil de sécurité présenté par des pays occidentaux et des pays arabes condamnant la répression en Syrie. Moscou avait annoncé dimanche dernier que M. Lavrov se rendrait à Damas pour évoquer la mise en place rapide de réformes démocratiques indispensables en Syrie. La Chine a salué, hier, la visite du chef de la diplomatie russe Serguei Lavrov et du directeur du service de renseignement extérieur Mikhaïl Fradkov à Damas, a déclaré à Pékin le porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, Liu Weimin. «Le gouvernement chinois espère que la visite de MM. Lavrov et Fradkov à Damas sera couronnée de succès», a annoncé M.Liu. Selon lui, Pékin étudie également la possibilité d'envoyer sa propre délégation en Syrie «afin de promouvoir la solution politique au conflit». Moscou et Pékin, qui redoutent une réédition du scénario de la guerre libyenne, sont hostiles à toute ingérence étrangère dans le règlement de la crise syrienne et à l'exploitation du mandat du Conseil de sécurité pour renverser un régime au prix d'énormes sacrifices humains et matériels.