Investir dans la pièce de rechange permettrait au pays d'économiser plus d'un milliard de dollars, selon le président de l'Association des concessionnaires automobiles algériens (AC2A), Mourad Oulmi. Invité hier à la Chaîne III de la radio nationale à l'occasion de l'ouverture du 18e Salon de l'automobile au Palais des expositions des Pins Maritimes à Alger, Oulmi a fait part d'un projet visant à amener les concessionnaires à investir dans l'assemblage automobile. Il a déclaré attendre d'avoir plus de détails sur celui-ci pour se prononcer, considérant, cependant, que celui-ci risquerait d'augmenter d'environ 30% le prix du véhicule proposé en Algérie. Le président de l'AC2A a estimé, à cet effet, plus judicieux d'exiger des concessionnaires d'investir dans la sous-traitance pour fabriquer, notamment, des pièces de rechange, car cela pourrait générer plus d'un milliard de dollars d'économie au pays. Concernant l'augmentation exponentielle des importations de véhicules particuliers, estimé à plus de 400 000 pour la seule année 2014, l'invité de la radio a expliqué cette augmentation par le fort déficit en divers moyens de transports ainsi que la volonté de nombreux Algériens d'avoir une liberté de mouvement. Ces importations ont contribué, selon le même intervenant, à rajeunir dans une très large mesure le parc automobile national qui, vers la fin des années 1990, était constitué de 70% de véhicules ayant plus de 20 années d'âge. Commentant les dispositions de la loi de finances 2014 imposant, désormais, des équipements de sécurité (airbags, système ABS et autres GPS) aux véhicules vendus en Algérie, Oulmi signale l'établissement d'un consensus sur ce point avec le ministère de l'Industrie. A cet égard, le président de l'AC2A a indiqué qu'au lieu des 10 airbags réclamés, et dont sont équipés généralement les véhicules roulant en Europe, «nous sommes, a-t-il dit, tombés d'accord pour équiper ceux vendus en Algérie de seulement quatre modules de ce type et de leur adjoindre le système de freinage ABS». «C'est le strict minimum que nous puissions faire pour assurer la sécurité du conducteur et de ses passagers», a-t-il ajouté. Par ailleurs, le président des concessionnaires automobiles a dénoncé le fait qu'il existe quelque 184 commerçants de véhicules en Algérie alors qu'il n'y a qu'une vingtaine de marques qui y sont officiellement représentées. Selon lui, ceux-ci représentent plusieurs marques à la fois et procèdent à des surfacturations de prix pouvant être multipliés par trois.