Le plan de transport de voyageurs par bus, actuellement en vigueur dans la commune de Dély Ibrahim, n'arrange pas les habitants du chef-lieu depuis qu'il a été décidé de supprimer les arrêts aménagés à la sortie supérieure de la trémie du carrefour de Aïn Allah. Depuis quelques mois en fait, les transporteurs privés desservant Chéraga, Bouzaréah ou El Achour font descendre les usagers à la hauteur de la trémie presque en cachette. «Nous risquons un retrait de permis», dit un receveur de bus. En principe, un bus qui vient de Chéraga ou Bouzaréah doit se rendre jusqu'à la station urbaine de Aïn Allah avant de redescendre vers Ben Aknoun. Mais les transporteurs se refusent à faire tout ce détour, préférant déposer les usagers en cours de route. Les habitants de Aïn Allah, là où se trouve le siège de l'APC, préfèrent descendre un peu partout que de se rendre jusqu'à la station urbaine du quartier. «On dirait que les responsables de ce plan de transport cherchent à nous pénaliser. Sinon comment expliquer le fait que je passe devant chez moi, mais que je doive me rendre jusqu'à l'agence puis faire demi-tour. Ça n'a aucun sens !», s'emporte un habitant. Selon les transporteurs, l'arrêt a été officiellement supprimé en raison des perturbations du trafic routier que provoquent les bus en stationnement. «Ils peuvent s'arranger pour créer un lieu de stationnement sur place. Ce n'est pas la mer à boire !», répond-on. Curieusement, les minibus qui quittent la gare de Ben Aknoun s'arrêtent le plus normalement du monde à la sortie supérieure de la trémie en allant vers Bois des Cars. Depuis deux mois, un abribus a même été aménagé sur place avec du mobilier neuf. Les arrêts ont été créés de façon à ne pas gêner la progression des autres automobilistes comme c'était le cas auparavant. De l'autre côté de la rue, les travaux d'installation d'un abribus ont commencé puis suspendus. C'est là que se pose le vrai problème.