Après Raïs Hamidou, c'est au tour de l'APC de Aïn Bénian de signaler un cas de rage (chien). Une campagne de vaccination illimitée dans le temps a été déclenchée par le bureau d'hygiène communal.Comme chaque année à Aïn Bénian, la campagne de vaccination antirabique a été lancée le 19 avril dernier et devait durer deux semaines. Seulement voilà qu'un cas de rage est signalé dans la nuit du 29 avril. Il s'agit d'un chien errant ramassé par les équipes mobiles de l'établissement public Hurbal (Hygiène urbaine d'Alger). Le chien est mort le jour même. Les analyses effectuées sur la bête ayant confirmé le cas de rage, le président d'APC décide la prolongation à une date illimitée de la campagne de vaccination. Au bureau d'hygiène communal (BHC), le travail va bon train, et l'équipe, exclusivement féminine, qui y opère est souvent sur le terrain. En effet, Dr Bouhenniche (vétérinaire) regrette que les citoyens de la ville se désintéressent ou négligent, pour la plupart, les mesures de prévention contre la rage. Les trois vétérinaires du service sont donc appelées à se déplacer aux domaines, fermes et domiciles pour effectuer la vaccination. «Nous ne nous contentons pas de vacciner. Notre service a contacté Hurbal pour intensifier les rondes de ramassages à raison de deux équipes par jour, une la matinée et une autre la nuit», précise Dr Bouhenniche.De son côté, la responsable du service, Dr Hamini, médecin généraliste, affirme que «le service d'hygiène œuvre à la sensibilisation de la population afin de renforcer la prévention contre la maladie. Nous distribuons régulièrement des dépliants instructifs à l'attention des citoyens pour assurer la meilleure prévention possible. Aussi et dans le même but, l'APC a placardé des affiches informatives dans les espaces publics les plus fréquentés». En termes de logistique, le BHC disposerait de quantités suffisantes de vaccins contre la rage, fournis par l'Institut Pasteur. «Nous avons acquis 150 vaccins au début de la campagne. Nous en avons dispensé 93. La fourniture est assurée et ne risque pas de nous faire défaut», précise le Dr Bouhenniche. En ce qui concerne la contamination humaine, la vétérinaire affirme que la polyclinique de Aïn Bénian dispose de quotas limités de vaccins, fournis par l'Institut Pasteur d'Alger à titre de prévention. «Chaque citoyen mordu, griffé ou léché par un chien ou autre animal susceptible de porter le virus peut s'adresser à la polyclinique locale où il sera vacciné.» L'Institut Pasteur demeure cependant l'établissement le plus approprié pour le traitement des cas de rage humaine, ajoute Dr Bouhenniche. La rage refait ainsi surface, à l'ex-Guyot-ville, après quatre années d'absence. Le dernier cas en date remonte à 2005. Le service d'hygiène jouit, selon Dr Hamini, d'assez d'expérience pour maîtriser la situation le cas échéant. «Seulement, nous souhaitons plus de coopération de la part des citoyens pour que la prévention soit la plus efficace possible. Tous ceux qui possèdent des animaux domestiques doivent se rendre au service d'hygiène pour les vacciner. Cela rendra service à tout le monde et facilitera notre travail», conclut-elle. Le BHC de Aïn Bénian, qui compte un médecin généraliste, trois vétérinaires, une ingénieur en environnement, une autre en agronomie et une en biologie, semble déterminé à prendre la situation en main en mobilisant tous ses éléments pour éradiquer la maladie. Pour rappel, l'APC de Raïs Hamidou a annoncé, fin avril, un cas de rage de chien dont le propriétaire a été identifié. Par conséquent, les personnes qui avaient eu des contacts avec ce chien ont été invitées à se rendre dans l'établissement hospitalier le plus proche de leur lieu de résidence pour se faire vacciner.