Comme annoncé lors de leur marche du 2 mars, les enseignants du supérieur ont tenu, hier, un sit-in devant le ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique. Ils étaient, en effet, selon le porte- parole des grévistes, une cinquantaine d'enseignants affiliés au Conseil national des enseignants du supérieur (Cnes) à s'être rassemblés à Alger pour demander la satisfaction de leurs revendications. Contacté, Samy Oueld Ouali, regrettera «le mutisme de la tutelle». Il dira : «Nous sommes en grève illimitée depuis plusieurs semaines mais cela ne semble inquiéter ni interpeller personne.» Notre interlocuteur signalera que les lieux ont été barricadés par les services de sécurité. «Plusieurs autres grévistes n'ont pas pu nous rejoindre mais nous comptons bien maintenir notre sit-in», a-t-il affirmé. Ce dernier ajoutera qu'il leur a été demandé de constituer une délégation pour aller à la rencontre du ministre mais celle-ci n'a pas a été finalement reçue. Oueld Ouali ajoutera enfin, qu'après leur sit-in, ils comptent se réunir pour discuter d'un prochain mouvement de protestation. «Nous n'allons pas lâcher du lest. Tant que nos revendications ne sont pas satisfaites, nous camperons sur notre position.» Rappelons que les grévistes réclament, depuis de nombreux mois, entre autres des logements, la valorisation de l'expérience acquise, l'amélioration du pouvoir d'achat des enseignants dont la grille des salaires ne dépasse pas les 45 000 DA pour un grand nombre d'entre eux.