Le complexe sidérurgique de Bellara permettra à l'Algérie de réduire, dans les prochaines années, ses importations en acier. Le ministre de l'Industrie et des Mines, Abdessalem Bouchouareb, qui s'est félicité du lancement de ce projet, dont on parle depuis une quarantaine d'années, a affirmé jeudi à Jijel que ce complexe sidérurgique est destiné à «répondre aux besoins du pays en matière de produits sidérurgiques», à compter de 2017. Le contrat portant réalisation du complexe sidérurgique de Bellara, dans le cadre d'un partenariat algéro-qatari, a été signé au cours d'une cérémonie présidée par le ministre de l'Industrie et des Mines, Abdessalem Bouchouareb. Cet important projet d'investissement entre l'Algérie et le Qatar «fera de Jijel une nouvelle plateforme industrielle, après celle d'El Hadjar (Annaba)». Les documents ont été signés par Hasnaoui Chiboub, président du conseil d'administration d'Algerian Qatar Solb (AQS) et Gian-Pietro Benedetti, président du groupe industriel italien Danieli, chargé de la construction du complexe. Ont été présents également à cette cérémonie le wali de Jijel, Ali Bedrici, du président-directeur général d'AQS, Abou El Aïnaïn, et des cadres du secteur de l'industrie et des mines. Le ministre a évoqué, à cette occasion, les «effets positifs de l'entrée en production de cet ensemble industriel devant produire annuellement, dans une première phase, deux millions de tonnes d'acier pour doubler sa production à l'horizon 2019 au titre d'une seconde phase». S'agissant de l'impact sur l'environnement, Bouchouareb a rappelé que l'Algérie a opté pour «une technologie moderne prenant sérieusement en considération tous les aspects liés à ce volet». A propos du gisement de Gara Djebilet, il a révélé qu'il était «en cours de relance, pour fournir la matière première aux futures usines de Bellara». Il a également révélé que la première pierre de ce complexe sera symboliquement posée lundi. Le complexe de Bellara, situé sur le territoire de la commune d'El Milia, occupera une assiette de 216 hectares (sur un total de 532 hectares) et sera doté de deux aciéries et de trois laminoirs, a indiqué à l'APS, Hasnaoui Chiboub, précisant que le montant du projet à réaliser au bout d'un délai contractuel de 20 mois s'élève à 2 milliards de dollars US. Ce complexe, à réaliser en partenariat entre le groupe algérien Sider, qui détiendra 51% des parts, et son homologue qatari Qatar Steel (49%), permettra également de créer 3000 emplois directs et indirects.