La sécurité dans les structures de santé publique dans plusieurs régions de Boumerdèsse pose avec acuité. Le phénomène d'agressions à l'encontre du personnel médical n'est pas nouveau mais a connu une recrudescence jamais égalée ces dernières années. Ces agressions se produisent souvent la nuit alors que le personnel médical, souvent réduit, assure des permanences pour venir en aide aux malades et répondre à d'éventuels cas d'urgence. La quasi-totalité des établissements de santé ne sont pas dotés en agents de sécurité et lorsque les vigiles y existent, on observe des relâchements ici et là. Les structures qui connaissent souvent ce genre de phénomène sont celles situées dans des régions semi-rurales, notamment dans les communes d'Afir, Dellys, Chabet El Ameur et Khemis El Khechna, pour ne citer que ces localités. Même les EPH ne sont pas épargnés par ce genre d'actes qui entravent le fonctionnement des structures. La plupart des agresseurs et auteurs desdits actes sont des personnes en état d'ébriété. Après lavoir agressé le personnel de la polyclinique de Khemis El Khechna, puis ceux de Naciria et de Chabet El Ameur, les agresseurs s'en prennent de nouveau au personnel médical de l'EPH de Dellys, au courant de cette semaine. En effet, à chaque fois qu'il y a un acte d'agression, les médecins et infirmiers protestent. D'ailleurs, le personnel médical de l'EPH de Dellys n'en est pas à sa première. Il a manifesté sa colère en réclamant l'installation d'un poste de police afin de venir à bout des actes de vandalisme de certains individus. La veille de la manifestation, un agent de sécurité avait été agressé, cette fois-ci par un groupe venu rendre visite à un malade. Et comme les visites nocturnes de malades ne sont pas autorisées et que l'agent a appliqué les instructions liées à son travail, il a fait l'objet d'une agression à l'arme blanche. Par ailleurs, et en raison du manque de sécurité durant la nuit, les pharmacies sont fermées particulièrement celles situées en dehors du périmètre urbain. Les autorités sanitaires obligent les pharmacies à assurer des permanences.