Alors que les responsables du Cnapest parlent d'une «réussite» du mouvement de protestation à travers tous les établissements scolaires du pays, le ministère de l'Education nationale soutient que la grève «n'a touché que 25 wilayas et que le taux de suivi ne dépasse pas les 10%». Le directeur de l'évaluation et de la prospective au ministère, Chaieb Draa, a affirmé que le mot d'ordre de grève a été suivi par 15 000 enseignants, tous paliers confondus, sur plus de 201 000 enseignants. Chaieb Draa, cité par l'APS, a déploré l'impact «négatif» laissé par ce mouvement de grève sur les élèves et l'école algérienne «en général», les appelant à poursuivre leurs cours «en toute assurance». Il a appelé les enseignants à assumer leurs responsabilités, faire preuve de sagesse et faire prévaloir l'intérêt de l'élève, rappelant la disposition du ministère à améliorer les conditions socioprofessionnelles de l'enseignant. Messaoud Boudiba, responsable national chargé de la communication au sein de l'organisation syndicale, qui évoquait dans une déclaration au «Temps d'Algérie» la possibilité du boycott de la rencontre prévue par la tutelle aujourd'hui avec tous les syndicats dont la finalité pour lui reste «floue», estime que la «grève est le seul moyen de satisfaire toutes les revendications». Pour sa part, le président de la Fédération des associations de parents d'élèves, Khaled Ahmed, a estimé que la grève ne servait pas l'intérêt de l'élève ajoutant que la satisfaction des revendications socioprofessionnelles des enseignants «exige du temps». Exprimant son «indignation» et son «regret» face au recours systématique à la grève, il assurera que «des solutions peuvent être trouvées dans le cadre du dialogue et loin de toutes pressions».