Le Premier ministre malien, Modibo Keita, a effectué hier à Alger une visite de travail et d'amitié. Il s'est entretenu à l'occasion avec le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, en présence du Premier ministre, Abdelmalek Sellal. A son arrivée à l'aéroport international Houari-Boumediène, Modibo Keita a tenu à saluer le rôle «remarquable» de l'Algérie dans le dialogue intermalien. Il a été accueilli par le Premier ministre Abdelmalek Sellal, le ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, et le ministre délégué chargé des Affaires maghrébines et africaines, Abdelkader Messahel. Modibo Keita, qui entame une visite de travail et d'amitié, dans le cadre de la concertation et du dialogue politique entre l'Algérie et le Mali, a exprimé son «grand» espoir de voir la cinquième phase de ce dialogue aboutir à un accord permettant le retour à la paix et à la stabilité au Mali. L'Algérie est considérée, selon lui, «le chef de file de la médiation internationale dans le dialogue intermalien». Précisant que sa visite coïncide avec le lancement de la cinquième phase des pourparlers intermaliens, le qualifiant de «phase cruciale», le Premier ministre malien a exprimé son souhait de voir ces pourparlers déboucher «rapidement» sur un accord de paix. «Nous mesurons l'engagement de tous les pays amis de la communauté internationale et nous n'avons pas d'autre choix, nous les Maliens, que de nous inscrire dans la dynamique de paix dans les plus brefs délais», a-t-il martelé. Il s'est ensuite entretenu avec son homologue, Abdelmalek Sellal, en présence du ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra et du ministre délégué chargé des Affaires maghrébines et africaines, Abdelkader Messahel. Au cours de l'entretien, il a été procédé à «l'évaluation des relations bilatérales et à l'étude des voies et moyens pour les consolider davantage en explorant toutes les opportunités offertes en matière de coopération dans tous les domaines». Abordant l'évolution de la situation politique et sécuritaire prévalant dans la sous-région et notamment au Mali, les deux responsables se sont accordés sur «la nécessité de préserver l'esprit constructif dans lequel se poursuivent les négociations intermaliennes». Alger est à pied d'œuvre pour réconcilier les différentes fractions maliennes. En juillet 2014, des pourparlers ont été lancés entre les parties du nord du Mali, chapeautés par Alger. A la veille du 5e round, de violents heurts avaient éclatés dans plusieurs villes du Nord, faisant des morts. Suite à cela, les rencontres ont été reportées à une date ultérieure. Samedi, le Conseil de sécurité des Nations unies a exhorté les parties maliennes à «reprendre sans tarder» les négociations de paix entamées à Alger. Le conseil «engage vivement les parties à saisir l'occasion historique qui leur est offerte par les négociations intermaliennes d'Alger».