La présentation hier des études économiques réalisées par le Forum des chefs d'entreprises a suscité un débat houleux. Plusieurs chefs d'entreprises ont saisi l'occasion pour faire part de leurs préoccupations et difficultés, et ce, en présence du ministre du Commerce, El Hachemi Djaâboub. Présent hier à la rencontre de présentation des études du Forum des chefs d'entreprises sur l'ouverture économique, la distribution et le marché informel, le ministre du Commerce a appelé les chefs d'entreprises et les organisations patronales à une large concertation pour défendre la production algérienne. «Nous sommes ouverts à toutes les propositions visant à développer la production nationale. C'est à nous de s'organiser pour défendre nos intérêts dans les grandes organisations mondiales», a déclaré le ministre. Pour le représentant du gouvernement, l'adhésion à la Zone arabe de libre-échange (Zale) offre des opportunités commerciales à saisir. «Sur les 21 pays arabes membres de la Zale, il y a six qui peuvent exporter vers l'Algérie. Le reste des pays est un marché pour nos entreprises. Il faut se préparer et travailler de manière à être compétitif», a-t-il indiqué, tout en annonçant que le ministère du Commerce est prêt à subventionner les entreprises qui prospectent des marchés extérieurs à travers la prise en charge des frais de participation aux foires et salons à l'étranger, et les études de marchés à l'international. S'agissant de l'expansion du marché informel et de la contrefaçon, le ministre du Commerce compte organiser une réunion avec les organisations patronales la semaine prochaine à Alger. Faisant le bilan de l'adhésion de l'Algérie à la Zale, M. Djaâboub a annoncé que les échanges avec les pays arabes vont atteindre en 2009 1,2 milliards de dollars, en augmentation par rapport à 2008 où le volume a atteint 1 milliard de dollars. Durant le premier trimestre 2009, les échanges avec les pays arabes ont dépassé les 300 millions de dollars. Le ministre du Commerce a indiqué également que 40% seulement de commerçants algériens font le dépôt des comptes sociaux auprès des antennes du Centre national du registre du commerce. «C'est un taux très faible qu'il va falloir prendre en compte. Nous allons organiser une rencontre nationale sur le non-dépôt des comptes sociaux», ajoute-t-il.