La sécurité publique est rétablie dans la wilaya de Ghardaïa qui a vécu sous le rythme de violences périodiques durant l'année écoulée, a estimé le commandant du groupement de la Gendarmerie nationale (GN), le colonel Ali Rouan. Présentant le bilan annuel des services de la GN dans cette wilaya, le colonel Ali Rouan a affirmé que la «sécurité publique a été rétablie dans la vallée du M'zab (regroupant quatre communes), à la faveur des efforts déployés pour la sécurisation de la région, mais aussi des sages et autres notables de la région». Les éléments de la Gendarmerie nationale «maîtrisent la situation» et assurent la sécurité des citoyens, de leur liberté et de leurs biens des actes de violences, a-t-il souligné. Selon le chef du groupement de la GN de Ghardaïa, «toutes les mesures ont été prises pour rétablir l'ordre et la sécurité publics». Le colonel Rouan a précisé à ce propos que la mobilisation de plus de 3000 gendarmes, dotés d'équipements de pointe, a été efficace, de plus l'installation de centaines de caméras de surveillance disposant d'une technologie de vision nocturne et des hélicoptères pour appuyer les forces de maintien de l'ordre, afin d'assurer la sécurité, a-t-il détaillé. Concernant les opérations menées par ses services dans le cadre du maintien de l'ordre dans la région, le colonel a indiqué que lors des escarmouches, «170 interventions ont été effectuées durant l'année écoulée, dont 156 avec des moyens antiémeute». Ces interventions ont permis l'arrestation en flagrant délit, et conformément aux lois de la République, «de 34 personnes, dont 16 ont été écrouées et quatre placées sous contrôle judiciaire, tandis que 13 ont bénéficié de citation directe le jour du procès et une autre personne a été disculpée». Les nouvelles technologies de l'information et les réseaux sociaux ont contribué «considérablement» à la propagation des émeutes dans la région de Ghardaïa, et à la diffusion de rumeurs et fausses informations, a signalé le colonel Rouan. Il a, par ailleurs, avoué que le rythme de propagation d'émeutes violentes a «surpris les services de sécurité». ces derniers ont été confrontés à des groupes de jeunes mobiles capables de coordonner leurs actions grâce aux nouvelles technologies de l'information. Une enquête diligentée par les services de la gendarmerie a permis, à titre d'exemple, l'arrestation à Hassi Messaoud (Ouargla) de quatre personnes originaires de Ghardaïa en flagrant délit d'incitation à la violence et d'appel à la propagation des émeutes à travers les réseaux sociaux, et la saisie du matériel informatique, a-t-il indiqué. Quant aux enquêtes pour déterminer les responsabilités dans les crimes et délits lors des échauffourées de Ghardaïa, Ali Rouan a souligné qu'elles se poursuivent jusqu'à la présentation devant les instances judiciaires des coupables. Par ailleurs, le colonel Rouan a invité les citoyens de cette région à «se réconcilier et à œuvrer au maintien de l'ordre, pour éviter l'instrumentalisation de la situation de la région pour déstabiliser le pays». La sécurité est une «responsabilité collective» et ne peut se concrétiser qu'avec «le civisme et le concours de tous les citoyens», a-t-il estimé.