Des faits qui menacent l'accord d'Alger conclu entre les mouvements touaregs armés et le gouvernement malien. Nombreux sont les observateurs qui s'interrogent sur la «coïncidence» entre la détérioration de la situation sécuritaire au nord du Mali à chaque veille du dialogue intermalien accueilli par l'Algérie. Le 20 du mois en cours, et à quelques jours d'un nouveau round du dialogue intermalien en Algérie encouragé par la communauté internationale, la coordination des mouvements de l'Azawad a rendu public un document dans lequel elle annonce le gel de sa coopération avec la mission Minusma. Cette coordination de l'Azawad accuse la mission onusienne au Mali de l'avoir ciblée dans un raid, tandis que la Minusma avait rendu public un communiqué dans lequel elle annonce avoir été ciblée par des tirs d'armes à feu. L'Algérie a pu «réconcilier» la Minusma et la coordination des mouvements de l'Azawad au cours du dialogue ayant eu lieu, par la suite, dans la capitale de notre pays. Une patrouille de l'armée malienne est tombée hier après-midi dans une embuscade tendue par «des hommes armés non identifiés» entre Goundam et Tombouctou, Près de Douekiré, à 45 km à l'ouest de Tombouctou, des hommes lourdement armés ont tendu une embuscade à une patrouille des forces armées maliennes. Selon une source sécuritaire, l'attaque a fait trois morts, dont le commandant de brigade de la gendarmerie de Goundam. A Gao, une autre ville du nord du Mali, quatre morts et des dizaines de blessés sont enregistrés dans l'attaque contre une marche. Un média malien a annoncé, hier, que la Minusma retire son accord «controversé avec le MNLA (Mouvement national de libération de l'Azawad)». Les efforts consentis par l'Algérie pour rapprocher les principaux protagonistes et, par là, aboutir à un accord qui permettrait la réinstauration de la paix et la sécurité et également la relance de l'économie au Mali sont torpillés à la veille de chaque nouveau round de dialogue intermalien. Ce «sabotage» a eu lieu même juste après la fin de ce nouveau round de dialogue. A qui profite cette situation ? Très certainement aux organisations terroristes qui sévissent dans cette région, dont Al Qaida au Maghreb islamique (AQMI) et le Mouvement pour l'unicité et le jihad en Afrique de l'Ouest (Mujao), et contribue, par conséquent, à l'instabilité de la région.