Plusieurs familles n'ayant pas obtenu de logement dans le cadre du relogement entamé hier à Oran, ont procédé à la fermeture de la ligne du tramway au niveau de la station du CEM Cherfaoui, avons-nous constaté sur les lieux. Les protestataires, qui se disent victimes de hogra, ont dénoncé le travail de certains membres de la commission d'enquête, «qui ont truffé la liste des potentiels demandeurs, de noms de personnes n'habitant ni El Hamri ni Medioni, les deux quartiers concernés par cette opération». En marge de leur action, des émissaires ont été reçus par le chef du secteur urbain qui leur aurait reproché leur silence devant les graves manquements qu'ils prétendent avoir relevés. «Il nous a reproché notre silence tout en affirmant qu'il ne peut rien faire maintenant pour nous. On demande la présence du wali, on doit l'informer de ce que nous avons relevé dans le travail de la commission d'enquête», affirment-ils. Hier en fin d'après-midi, la ligne du tramway était toujours bloquée au niveau de Cherfaoui par des groupes de femmes et d'enfants qui s'étaient juré de ne pas quitter les lieux sans avoir des promesses fermes. «On nous dit que ces familles sont détentrices de décisions d'affectation, certains parmi nous disposent également de ce document mais n'ont pas bénéficié de logement. Pourquoi cette injustice», notent-ils. Il y a lieu de rappeler que 700 familles qui résidaient dans des habitations précaires au quartier d'El Hamri et de Medioni ont été relogées hier dans de nouveaux logements réalisés à Oued Tlélat. Cette opération fait partie d'un programme global qui a ciblé 6500 familles de l'habitat précaire et détentrices de préaffectations depuis l'année 2012. Depuis le lancement de ce programme, 2400 familles ont été relogées à Gdyel, Hassi Bounif et Oued Tlélat. Il est prévu au cours de cette année, le relogement de près de 9000 familles qui seront installées dans les sites d'habitation actuellement en cours de réalisation dans le cadre des programmes LPL et LPA, lancés à travers la wilaya, note-t-on.