L'opération de distribution de logements se poursuit au niveau national. Des milliers de familles ont eu le plaisir de recevoir les clés de leurs nouveaux logements quelques jours avant la rentrée sociale. Des logements décents, selon les dires de bénéficiaires, heureux de se retrouver sous un toit et des murs neufs. Ainsi à Oran, ce sont 1 152 familles d'Oran qui ont été relogées hier dans des logements décents à Gdyel et Oued Tlélat, a-t-on constaté sur place. Ces familles détentrices de pré-affectations, et dont 518 résidaient dans des immeubles menaçant ruine (classés rouge) relevant du secteur urbain Derb, et 283 du périmètre urbain d'El Hamri relevant de la commune d'Oran, ont été relogées au niveau du site d'accueil à la cité 1 500 logements à Gdyel. Cette opération de relogement, initiée dans le cadre de la résorption de l'habitat précaire (RHP), a touché 72 autres familles, dont 63 à En-nakhil, un site d'habitation précaire situé à haï Fellaoucène (ex-El Barki) relevant du secteur urbain El Makkari (Oran), et 9 autres à Sidi El Houari. Le reste des familles, également détentrices de décisions d'affectation, ont été relogées à Oued Tlelat. Il s'agit de la deuxième opération de finalisation de logements publics locatifs, qui a fait l'objet de pré-affectations après celle de 2013, a souligné le directeur général de l'Office de promotion et de gestion immobilière (Opgi), Benallal Dorbane. Il a ajouté que le bidonville En nakhil, d'El Barki, sera récupéré au profit d'un programme de 300 logements publics locatifs, confié à une entreprise chinoise, expliquant que ce programme était en souffrance faute de site. Quelque 750 fourgons et camions à bennes ont été mobilisés pour cette opération de relogement, suite aux engagements pris sur l'échéancier et le calendrier décidé en commun avec les représentants des détenteurs des pré-affectations des quartiers Derb, El Hamri et Ghoualem (ex-Médioni), a déclaré à l'APS le chef de daïra d'Oran, Kias Benamar, qui a tenu à rassurer que la première phase, qui a débuté au mois d'août, sera suivie par une autre en octobre et décembre prochains, en fonction de la livraison des programmes de logements. Kaddour Benouali, un habitant de haï Derb, qui a bénéficié d'un F3 à Gdyel, n'a pas trouvé les mots pour exprimer sa joie, tout comme Abdelkader Boudehassa, de haï El Hamri, qui déclare, les larmes aux yeux, avoir «recouvré sa dignité». «Nous passions la nuit, la peur au ventre, de peur que le toit du haouch nous tombe sur la tête», soutiennent nombre de personnes interrogées qui espèrent que d'autres familles du quartier, qui attendent leur tour, en bénéficieront aussi. Dans le cadre de la poursuite du programme de résorption de l'habitat précaire (RHP), qui comporte 10 000 logements dans la wilaya d'Oran, ont été relogées 86 familles qui résidaient au Ravin blanc à Haï Es-seddikia, 416 autres de Haï Es-sanawbar (ex-Planteurs), 1 120 familles de sites d'habitat précaire des différents secteurs urbains d'Oran, 240 autres de la commune d'Aïn El Kerma, 120 de la commune de Bousfer, 100 de la commune de Hassi Ben Okba, 580 de la commune de Sidi Chahmi et 120 familles de la commune de Braya, a-t-on rappelé dans un communiqué de la wilaya. A Tizi Ouzou, la rentrée sociale sera marquée par l'attribution d'un lot de 1 782 logements publics locatifs (LPL), selon les prévisions du directeur local du logement. «Sur ce nombre de logements à attribuer, 547 unités le seront dès l'achèvement des réseaux divers, ainsi que des procédures d'affectation par les commissions compétentes de daïra, qui s'attellent actuellement à la finalisation des listes des bénéficiaires», a indiqué à l'APS Banouh Mustapha, qui a rappelé que 577 logements de même type ont été attribués durant l'année en cours à travers la wilaya. Les 1 235 logements restants, prélevés sur ce lot, seront destinés à la résorption de l'habitat précaire, selon ce responsable qui subordonne la mise en œuvre de l'opération d'attribution à l'achèvement de la vérification, par une commission ad hoc, des listes des pré-affectataires, en vue d'en élaguer d'éventuels indus bénéficiaires, pouvant être débusqués parmi ceux qui n'étaient pas recensés dans le cadre de cette opération de résorption de l'habitat précaire, ou qui ont déjà bénéficié d'un logement ou d'une aide étatique. L'opération de relogement des ménages issus des habitations précaires «sera immédiatement suivie de la démolition des sites en question, en vue de récupérer les terrains et de les affecter, selon le cas, à la réalisation d'équipements publics ou de placettes et terrains de jeu», est-il souligné. A Médéa, au moins 288 familles, qui résidaient au centre de Ras-Kelouche, ont été relogées mercredi passé dans des appartements dotés de toutes les commodités nécessaires, a-t-on appris auprès de l'Assemblée populaire communale (APC). Initiée par les autorités locales en vue de l'éradication «progressive» de l'ensemble des constructions anarchiques et insalubres recensées à travers la commune de Médéa, cette opération de relogement rentre, selon le président de l'APC Abdelhafidh Bencherkia, dans le cadre de la résorption de l'habitat précaire. Les familles concernées par cette opération ont été relogées au niveau du nouveau pôle urbain de Médéa, où toutes les dispositions ont été prises afin de faciliter leur installation, a souligné M. Bencherkia, qui fait état de la mobilisation de plus d'une trentaine de camions pour le transfert de ces familles vers leur nouveau lieu de résidence, situé à la périphérie nord du centre-ville. Des engins de travaux publics procèdent, au fur et à mesure de l'évacuation du site, à la démolition des constructions précaires se trouvant sur place, a-t-il ajouté. Une fois débarrassé des constructions anarchiques, le site est appelé à recevoir des projets d'équipements publics inscrits au profit de la commune, a précisé la même source. Les opérations de relogement doivent s'intensifier au cours du dernier trimestre de cette année au grand soulagement de dizaines de milliers de familles. R. I.