Les prix du pétrole étaient en baisse hier en cours d'échanges européens, après un rebond en fin de semaine dernière nourri par des estimations sur un resserrement de la production en 2015, car l'offre demeure excédentaire à court terme. A Londres, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mars valait 49,69 dollars en milieu de journée, en baisse de 48 cents par rapport à la clôture de vendredi. A New York, le baril de «Light Sweet Crude» (WTI) pour la même échéance perdait 52 cents à 48,17 dollars. Les cours du pétrole avaient rebondi vendredi, après que l'Agence internationale de l'énergie (AIE) eut noté des signes de ralentissement du boom du pétrole de schiste aux Etats-Unis à cause des prix bas du pétrole», notaient les experts de Commerzbank. Citant Baker Hughes, une compagnie spécialisée dans le forage aux Etats-Unis, les analystes de Commerzbank notaient une baisse du nombre de plateformes pétrolières en activité dans le pays, atteignant son plus bas niveau depuis octobre 2013. «Selon Baker Hughes, le nombre de plateformes pétrolières a baissé à 1366 dans la semaine s'achevant le 16 janvier, soit une diminution de 15% par rapport à son pic de la mi-octobre», confirmaient les experts de JBC Energy. Mais cette baisse ne va pas forcément immédiatement faire monter les prix du pétrole, soulignaient les analystes de Morgan Stanley. «Les plateformes de moindre qualité et les plus petites vont certainement être fermées en premier, ce qui va limiter l'impact direct sur la production», notaient-ils. Selon plusieurs analystes, il est encore trop tôt pour parler d'un véritable rebond des cours du pétrole, car l'offre surabondante va continuer à peser sur les prix de l'or noir à court terme. «Le surplus atteindra sûrement bien 1,5 million de barils (mbj) par jour, si on assume que l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) se tient à son objectif de production», estimaient les analystes de Commerzbank.