Comme attendu depuis pratiquement sa candidature à la récente présidentielle d'avril, Mohamed Saïd vient de franchir une autre étape, l'ultime dans sa démarche de création d'un nouveau parti politique. Il s'est, en effet, officiellement manifesté auprès du ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales dans l'espoir de donner une existence légale à son projet politique. En légaliste qu'il n'a jamais cessé de le proclamer, l'ancien diplomate et homme de média a, conformément à l'article 12 de la loi organique régissant les partis politiques, déposé hier le dossier de demande d'agrément du PLJ (Parti de la liberté et de la justice), parti dont la proclamation officielle remonte au 10 janvier 2009 et que le dernier rendez-vous électoral a constitué l'opportunité de le propulser. Le dossier comprend, entre autres pièces, l'avant-projet de programme politique, le projet des statuts du parti et la liste nominative de pas moins de 44 membres fondateurs issus de 33 wilayas et de toutes les catégories sociales et dont la moitié de la composante a moins de 40 ans. Inscrivant son action politique dans le strict respect de la Constitution et des lois de la République, Mohamed Saïd lui confère un seul leitmotiv se résumant en deux mots : changement pacifique, lui qui se classe dans le camp de l'opposition. Ne focalisant point sur les personnes, il fait de la construction d'un Etat fort, juste et démocratique la finalité à travers une meilleure représentativité politique des forces sociales, l'ouverture de larges perspectives à la jeunesse en panne d'espérance et la réhabilitation de l'action politique saine. Celle-ci ne peut se concevoir, comme n'a jamais cessé de le marteler Mohamed Saïd lors de la dernière campagne électorale, sans la valorisation des compétences nationales et des ressources humaines, le respect des valeurs sociales et un comportement imprégné par un haut niveau de culture politique d'Etat dans la gestion de la chose publique. Quant au sort qui sera réservé à sa demande d'agrément, Mohamed Saïd n'a-t-il pas, à maintes reprises, affirmé avoir confiance en les institutions du pays, réitérant son dévouement et son respect pour la légalité. Un sort qui sera connu dans deux mois au maximum, avant sa publication ou non dans le Journal officiel du récépissé de constitution. En cas de réponse affirmative, le PLJ est tenu de tenir son congrès constitutif dans un délai maximum d'une année, comme le stipule la loi sur les partis.