Le président du tout nouveau parti politique Liberté et Justice, créé il y a quelques semaines, Mohand Oussaïd Belaïd, dit Mohamed Saïd — ancien numéro deux (secrétaire général) du parti d'Ahmed Taleb El Ibrahimi Wafa — a annoncé, jeudi, officiellement sa candidature à l'élection présidentielle d'avril 2009. Devant un parterre composé essentiellement d'étudiants, Mohamed Saïd, tout en déclarant solennellement sa candidature, a dévoilé les grands axes de son programme. “J'ai décidé après mûre réflexion de ne pas rester parmi ceux qui enfoncent leur tête dans le sable du désespoir. J'ai décidé, avec la volonté de Dieu, de me présenter à la prochaine élection présidentielle, afin de contribuer au soulagement du citoyen, dans sa vie quotidienne, dans la paix et la sécurité, rectifier ce qui a été souillé par les corrompus”, a-t-il lancé sous les applaudissements de ses sympathisants venus pour la circonstance. Le candidat à la présidence se présente avec un programme “ambitieux mais réaliste”, composé de dix axes essentiels. Il s'agit de la consolidation de l'unité nationale, une société juste et équilibrée, de la réactivation de la vie politique, de l'enracinement de la pratique démocratique, du respect de l'autorité de l'Etat, de l'implication de la jeunesse, de la relance de l'économie nationale, de la redynamisation de la culture, secteur stratégique, d'une politique défensive dissuasive et, enfin, d'une politique étrangère active. Des axes, selon Mohamed Saïd, fédérateurs et qui répondent à “une… démarche globale embrassant tous les domaines et qui fera l'objet d'un dialogue avec les partis politiques, la société civile, le patronat et les syndicats”. Cela dit, sans trop s'étaler, il promet que les détails de son programme seront connus durant la campagne électorale. “Ainsi, suis-je heureux de vous présenter les principaux axes de cette démarche, laissant, bien entendu, les détails à la campagne électorale”, a promis l'ancien ambassadeur d'Algérie au Bahreïn. Notons aussi que le candidat déclaré du parti Liberté et Justice, interrogé sur la collecte des signatures de sa candidature, répondra que, pour le moment, aucun candidat ne peut répondre à cette question. L'ex-sherpa de Taleb El Ibrahimi a refusé de se soumettre au jeu des questions-réponses avec les journalistes. “Je suis là aujourd'hui pour annoncer ma candidature pour l'élection présidentielle et non pour animer une conférence de presse. Veuillez m'excuser.” Ainsi, la candidature de Mohamed Saïd vient s'ajouter à la liste des candidats déclarés, à l'instar de Moussa Touati, président du MNA, et Fouzi Rebaïne, président de Ahd 54. D'emblée, Mohamed Saïd se met dans la position de candidat d'opposition dans le but de rétablir une véritable vie politique dans le pays. Quant à la question de l'agrément de son parti, sachant que le ministre de l'Intérieur Yazid Zerhouni avait déjà refusé d'agréer Wafa, parti dont Mohamed Saïd était secrétaire général, il a refusé de répondre. Chérif Memmoud