A ne surtout pas la confondre avec la ville touristique d'Alger qui porte le même nom. La commune de Sidi Fredj, située à 60 kilomètres de Souk-Ahras, doit sa célébrité à l'extrême pauvreté qui frappe sa population. Cette commune de 8000 âmes, située à la frontière algéro-tunisienne, ne dispose d'aucune ressource financière lui permettant d'inscrire des projets de développement en faveur de sa population. L'activité principale des habitants de Sidi Fredj est l'agro-pastoralisme. Le manque d'eau et sa forte salinité empêchent le développement de l'agriculture. Le chômage frappe plus de 60% de la population de cette région, classée la plus pauvre d'Algérie, et l'eau potable demeure la préoccupation majeure des habitants qui s'en approvisionnent depuis des sources lointaines. Les habitants de Sidi Fredj se plaignent de l'absence d'infrastructures de santé, de la jeunesse, de la culture mais également de l'absence de moyens de transport qui rendent la vie encore plus amère dans la localité. La situation financière des plus difficiles de la commune n'a pas empêché le maire, élu en 2007, après un premier mandat électoral, de verser dans la corruption. En effet, en février 2008, le président de l'APC de Sidi Fredj a été poursuivi en justice pour mauvaise gestion et non-respect du code des marchés, ce qui a entraîné sa suspension par le wali et son remplacement par un autre élu. Par ailleurs, durant la même année, un plan de développement cogéré par l'Algérie et le royaume de Belgique pour un montant de 5 millions d'euros a été lancé. Le plan s'est fixé trois objectifs : l'amélioration des services sociaux et communautaires, la réduction significative du sous-emploi et une gestion rationnelle des ressources naturelles de la région. "Tous les secteurs sont pris en charge par ce programme; formation à la planification locale de la lutte contre la pauvreté, l'établissement d'un plan local de développement, l'amélioration du transport scolaire, des soins de santé, l'alphabétisation, la scolarisation ainsi que l'alimentation en eau potable", prévoit le plan qui s'étalera sur 5 ans. Le plan soulagera la population, mais n'endiguera pas pour autant la pauvreté et la misère dans cette bourgade.