Il s'agira d'une finale où les deux clubs sont d'égal niveau, même si celui de Belouizdad a un meilleur palmarès. Le CR Belouizdad et le CA Bordj Bou Arréridj animeront cet après-midi, à partir de 16h, au stade Mustapha Tchaker de Blida, la finale de la coupe d'Algérie de football. Une confrontation qui s'annonce indécise tant les deux clubs sont très proches en matière de niveau et de qualité du jeu. Nous avons là deux clubs qui n'ont fait que confirmer, dans cette compétition, leurs bonnes dispositions affichées tout au long de la saison en championnat. Ce qu'il faut d'emblée retenir, c'est que ces deux équipes ont pris une certaine revanche sur le sort. Il faut, en effet, rappeler que la saison dernière, elles avaient vécu de pénibles moments, car toutes deux étaient concernées par la lutte pour le maintien en division 1. Ce dernier assuré sur le fil, il y a eu une sorte de métamorphose qui leur a permis de réaliser cette fois-ci une fort belle saison, puisqu'en plus de disputer la finale de la coupe d'Algérie, elles sont en course pour l'obtention de la 3e place du classement du championnat. La performance est surtout remarquable pour le CABBA. Ce club était, depuis plusieurs saisons, inscrit dans la liste des candidats à la relégation en division 2. On se souvient que l'année dernière, il n'avait sauvé sa place que grâce à un exploit qui l'avait vu vaincre l'USM Alger, au stade de Bologhine, lors de l'avant-dernière journée. Même lors du présent exercice, son démarrage n'avait pas été du tout rassurant. Il lui avait fallu une victoire, à domicile, face à l'Entente de Sétif pour amorcer une spectaculaire remontée au classement. Il y a eu un incontestable changement de mentalité chez les joueurs bordjiens et il est impossible de ne pas y associer l'entraîneur, Abdelkader Iaïche. Voilà un coach qui passait pour quelqu'un de très renfermé et dont les compétences n'obtenaient pas sur le terrain les résultats escomptés. Il faut rendre hommage au président du CABBA, Salah Bouda, d'être allé le chercher alors que personne n'en parlait. Pourtant, Iaïche n'a rien à apprendre du meilleur de nos entraîneurs si ce dernier existe réellement. Diplômé de l'ISTS, il ne bénéficiait pas auprès des présidents de club de l'aura de ses autres collègues. Après sa réussite bordjienne, on peut croire qu'il va faire partie du groupe d'entraîneurs les plus recherchés. L'histoire retiendra en tout cas qu'il a fait, cette saison, du CABBA un club des plus redoutés, un CABBA qui s'est qualifié pour la première fois de son histoire (il est né en 1931) à une finale de la coupe d'Algérie. Un parcours presque identique Et cet après-midi, il entrera avec les mêmes chances de gagner que son adversaire, même si nombreux sont ceux qui estiment que le CRB part avec une certaine avance. Ces derniers se leurrent s'ils se fient à la renommée des deux clubs. Celui de Bordj Bou Arréridj est un onze difficile à contourner et capable de renverser n'importe quel mur. Il faudra se rappeler que le CABBA a éliminé deux gros calibres de la division 1, comme le MC El Eulma et surtout l'Entente de Sétif. Voilà de quoi donner à réfléchir à son adversaire qui, lui, au contraire, a déjà connu ses heures de gloire avec de nombreux titres de champion d'Algérie et ses huit finales de coupe d'Algérie dont cinq ont été gagnées. Cela fait du Chabab l'un des clubs les plus titrés et les plus prestigieux du football algérien. A l'image du CABBA, le CRB revient de loin, lui qui jouait la saison dernière pour le maintien en division 1. Cette année, grâce au recrutement de Mohamed Henkouche au poste d'entraîneur et à la confiance que ce dernier a placée en un effectif jeune, le Chabab a retrouvé des couleurs et a réappris à se battre pour des places d'honneur. Ce changement dans le comportement sur le terrain s'est surtout manifesté en coupe d'Algérie, puisqu'en dehors du NRB Tazeguert lors du premier tour, le CRB n'a éliminé que de grosses pointures par la suite, à savoir le MC Alger, le CA Batna, le WA Tlemcen devant lequel il avait fini avec 9 joueurs sur le terrain, puis l'USM Annaba. Le club de Belouizdad entend, c'est sûr, rester sur cette lancée victorieuse. La réponse, c'est le CABBA qui la détient.