Toute une équipe de Samasafia sera présente demain lors de la journée organisée par la Radio nationale El Bahdja, pour sensibiliser la population par rapport aux risques liés à la pollution atmosphérique. Cette équipe est appelée à informer les personnes à risque comme les asthmatiques et leur dispenser des conseils sanitaires en cas de pollution de courte durée. L'équipe participera avec un riche programme, dont éco-gestes. Il s'agit d'apprendre aux gens les gestes essentiels que devrait faire toute personne pour contribuer à la protection de l'environnement. Le réseau Samasafia sert, pour rappel, à surveiller d'une manière continue les niveaux de pollution atmosphérique dans les principales villes, afin de détecter les pics de pollution et les périodes durant lesquelles les seuils limites sont dépassés. Il sert également à établir des prévisions de qualité de l'air en utilisant des modèles de simulation, afin d'alerter les autorités durant les situations critiques et informer les populations des mesures à suivre pour minimiser les impacts sur la santé. Le réseau est actuellement réparti sur quatre grandes villes : Alger, Annaba, Oran et Skikda. Le premier réseau de mesure de la pollution atmosphérique installé au niveau de la capitale est composé de 4 stations de surveillance. Ces réseaux mesurent la concentration de plusieurs polluants urbains et industriels connus comme l'oxyde d'azote, l'oxyde de carbone, les hydrocarbures, les poussières fines, le dioxyde de soufre et l'ozone des basses couches. Ils fonctionnent d'une façon continu en faisant appel aux techniques les plus performantes et sera conforme aux normes internationales de mesures. Un bulletin relatif à la qualité de l'air devra être communiqué et dans le cas où des pics de pollution sont détectés, les pouvoirs publics réagiront instantanément, en fonction de la nature des polluants, en décidant d'un certain nombre de mesures. A cet effet, l'intervention des décideurs aura à riposter aux deux seuils de pollution éventuels. D'abord, informer les personnes à risques (asthmatiques, personnes âgées...) et leur dispenser des conseils sanitaires en cas de pollution de courte durée. Ensuite, au cas où le seuil alerte est déclaré, c'est-à-dire au cas où une forte concentration d'un quelconque polluant est détectée, des mesures plus draconiennes peuvent êtres envisagées comme l'arrêt des sources fixes de pollution (infrastructures industrielles) ou la limitation du trafic des sources mobiles (parc automobile). Cette approche devra instaurer un nouveau réflexe chez les habitants de Skikda. Elle permettra surtout de se faire une idée plus «scientifique» de l'état atmosphérique d'une ville longtemps pressentie comme l'une des agglomérations les plus polluées d'Algérie.