La wilaya dit avoir mobilisé 25 milliards de dinars pour réhabiliter les logements endommagés lors du séisme du 21 mai 2003 qui a causé la mort de 915 personnes à Alger.Quelque 250 bâtisses sont menacées d'effondrement, soit un taux de près de 1 % du parc immobilier de sept communes du centre de la capitale. Ce sont là les conclusions d'une étude réalisée par la wilaya. Selon un communiqué de la wilaya publié à l'occasion du 6e anniversaire du séisme du 21 mai 2003, cette étude a fait ressortir que près de 250 constructions sur 17 617 bâtisses (englobant 78 446 logements) sont menacées d'effondrement. Le communiqué a rappelé le train de mesures prises pour prendre en charge les sinistrés et réhabiliter les habitations endommagées par le séisme. A cet effet, il est précisé que plus 102 000 unités de logements ont été réhabilitées. Cette opération a nécessité la mobilisation d'une enveloppe financière de l'ordre de 25 milliards de dinars, a indiqué le communiqué. De plus, l'Etat avait octroyé des aides directes aux familles sinistrées pour un montant de 280 millions de dinars pour la restauration et la reconstruction des habitations individuelles effondrées. Des subventions à la location ont été aussi octroyées aux familles qui avaient refusé d'habiter dans les chalets. Il a également été question de reloger plus 4500 familles sinistrées dans des logements sociaux et de démolir près de 700 habitations collectives et individuelles qui présentaient des risques pour la sécurité des citoyens. S'agissant des mesures préventives prises par l'Etat, le communiqué cite l'amendement des lois et textes réglementaires régissant les constructions antisismiques, en classant la capitale dans la zone 3, outre la réalisation d'études des assiettes en coordination avec les services du centre d'études sismiques avant le lancement des travaux de chaque projet. L'année 2006 a été marquée par le lancement d'une opération de contrôle de toutes les constructions situées dans la wilaya et la mise en place d'un système d'information géographique (SIG) contenant toutes les informations relatives au parc urbanistique qui a concerné dans un premier temps 7 communes (Bab El Oued, Alger-Centre, Sidi M'hamed, El Madania, Belouizdad, Hussein Dey, El Harrach). La wilaya a tracé un programme de démolition des bâtisses menaçant ruine, mais le communiqué n'en donne aucune précision. Outre les dégâts matériels considérables, le bilan du séisme de 2003 fait état de 2 278 morts, 12 450 blessés et 170 000 citoyens sans abri. Selon le communiqué, la wilaya d'Alger avait enregistré à elle seule 915 morts, 6 345 blessés et 88 sans- abri, outre les dégâts matériels importants occasionnés aux habitations et aux équipements publics. Un état des lieux pas aussi alarmant, selon le wali Commentant les résultats de l'enquête en question, le wali Mohamed Kébir Addou, relativise : «Cette étude, la première du genre depuis l'indépendance, fait ressortir que la situation du vieux bâti n'est pas aussi alarmante qu'on le dit souvent», a-t-il affirmé à l'occasion d'un entretien accordé à un magazine national, au début de ce mois. Selon lui, «il est indéniable que le centre d'Alger commence à vieillir». Le premier responsable de la wilaya a précisé que sur les 250 immeubles menaçant ruine, 86 ont été évacués. «Les 1030 familles occupant les 155 bâtisses qui restent à évacuer sont programmées incessamment au relogement», a dit M. Addou. La dégradation du parc immobilier, a-t-il expliqué, «est le résultat d'un manque flagrant d'entretien et de maintenance et de l'absence avérée de toute forme de gestion, que ce soit des immeubles, propriété privée ou en copropriété». Le constat est sans appel : seuls 11% des immeubles sont organisés en comités d'immeuble ou en syndics et 4% disposent de conciergerie. «La wilaya est disposée, par le biais du fonds de réhabilitation à apporter une contribution financière à la reprise des parties communes des immeubles, selon les priorités sur la base des fiches d'identification établies pour chaque immeuble traité par le biais d'un système d'information géographique installé au niveau des 7 communes concernées» , a rappelé M. Addou.