En dépit d'une volonté affichée par les pouvoirs publics de venir à bout du commerce informel, les vendeurs à la sauvette qui ont disparu pour un temps à Alger réapparaissent en différents endroits de la capitale où leurs marchandises sont étalées à même le trottoir. La lutte contre ce genre d'activité illicite est-elle donc reléguée au second plan au point de ne plus constituer la priorité de l'heure pour les services de sécurité en poste à Alger ? A cette question, Nourredine Berrachedi, chef de sûreté de cette wilaya, répondra par la négative. Dans une conférence de presse animée hier et consacrée au bilan des activités réalisées par cette institution au niveau de la capitale, le contrôleur de police qui est à sa tête annonce un durcissement de la lutte contre le commerce informel. «Nous sommes déterminés à éradiquer l'activité du commerce informel partout dans la capitale», dira en effet Nourredine Berrachedi, non sans mettre l'accent sur le concours des autorités administratives dans l'accomplissement de cette mission. «Nous nous sommes concertés tout récemment avec le wali d'Alger dans l'objectif de dégager des solutions palliatives à ce problème», a encore ajouté le conférencier. Nourredine Berrachedi a toutefois soutenu que les services de sûreté de wilaya d'Alger comptent opérer dans les prochains jours un changement en profondeur dans la lutte engagée contre ce fléau. Alger, une ville sécurisée Sur un autre volet, le conférencier défend l'idée selon laquelle il y a un renforcement de la sécurité au niveau de la capitale qui lutte contre la délinquance et les désagréments causés par la petite criminalité, (agressions, vols à la tire etc) : «Nous suivons nos éléments déployés sur le terrain de jour comme de nuit. Nos différents services de lutte contre la criminalité multiforme sont assignés à l'obligation de résultats dans l'accomplissement de leur mission. Cette stratégie a donné ses fruits», dira en substance le contrôleur de police Nourredine Berrachedi. Il illustre ses propos en affirmant qu'en l'espace de 24 heures, les services de sûreté de wilaya d'Alger enregistrent en moyenne deux atteintes aux personnes, soit par une agression physique, soit un cas de vol à tire. «Pour une ville où il y a autant de concentration de population comme c'est le cas d'Alger, cela demeure insignifiant» a-t-il laissé entendre, invitant dans sa lancée les journalistes à venir assister de nuit au déploiement des policiers dans les différents quartiers de la capitale Plus de 25 000 personnes arrêtées en 2014 Dans sa présentation du bilan des activités, le responsable de la DGSN a fait état de plus de 37 800 affaires criminelles et délictueuses enregistrées l'année écoulée et dont le traitement s'est traduit par l'arrestation de 25 000 personnes dont 10 000 ont été écrouées. Au chapitre de la lutte contre la drogue, le nombre d'affaires traitées durant cette même année a dépassé les 4300, impliquant quelque 5240 individus dont plus de 3000 ont été mis en détention provisoire. Près de 214 kg de kif, différentes quantités de cocaïne, d'héroïne et des milliers de comprimés de psychotropes (plus de 83 000) ont été saisis par les policiers mobilisés à Alger. Ces mêmes services sont parvenus par ailleurs à récupérer quelque 246 véhicules volés sur une totalité de 471. Plus de 280 personnes ont été arrêtées en 2014 dans le cadre de la lutte contre le trafic et le vol de véhicules, indique-t-on encore dans le bilan annuel de la sûreté de wilaya d'Alger. Le responsable de cette institution a par ailleurs insisté sur la contribution des citoyens dans le rétablissement d'un climat de sécurité au niveau la capitale.