Pour protéger la wilaya de Sidi Bel Abbès des risques d'inondations générées par les crues cycliques des oueds, un plan d'aménagement pour la protection de la ville a été établi. Il s'est traduit par la réalisation de grands ouvrages hydrauliques. Le barrage écrêteur de Tabia situé sur l'oued de la Mekerra, à une vingtaine de kilomètres du chef-lieu de wilaya, est l'un de ces grands projets, réalisé en 2010. Parallèlement, un canal de 13,5 km est en phase de réalisation pour drainer jusqu'à 130 m3 à la seconde en cas du trop-plein de l'oued. Lors d'une sortie organisée pour la presse par l'Office local de l'assainissement, sa directrice, Mme Maâraf Nadjet, a expliqué l'importance dudit barrage, et des travaux qui sont lancés parallèlement pour assurer une meilleure gestion des eaux de crues. Notre interlocutrice a expliqué que ce canal prend naissance en amont de la commune de Sidi Lahcen. «A ce niveau, les eaux se divisent en deux, minimisant le niveau d'eau qui arrive à l'oued de la Mekerra, à 80m3/seconde. C'est un canal qui va ceinturer la ville de Sidi Bel Abbès et rejoindre cet oued à la sortie du chef-lieu de wilaya, pour faciliter l'écoulement des eaux. Ceci, du fait que l'élargissement du lit de l'oued est impossible», a t-elle souligné. Cet ouvrage doit être nettoyé régulièrement, notamment après chaque crue, pour protéger la ville du risque d'inondations. La visite du site du barrage écrêteur de Tabia a permis de voir de près l'écoulement des eaux traversant le pertuis de fond, destiné à réguler la vitesse, le débit et aussi le volume des eaux de la crue, jusqu'à 100 m3/ seconde. Un taux qui n'a pas été enregistré depuis le 16 novembre 2012 et évitera le débordement du lit de l'oued sur les autres communes, a-t-elle ajouté. Le ministère des Ressources en eau a élaboré un programme pour établir la cartographie des zones inondables, qui a servi de feuille de route pour la programmation des projets de développement à l'échelle nationale, notamment l'installation du nouveau dispositif d'alerte, actuellement en cours, sur les points où la crue prend naissance, pour intervenir en temps réel sur les lieux inondés. Elle sera opérationnelle à la fin de l'année 2015. Pour conclure, la directrice de l'ONA a souligné que ses cadres et ouvriers suivent actuellement une formation de fond pour pouvoir utiliser ce nouveau dispositif et organiser des simulations pour tester sur le terrain, le niveau de son efficacité.