Un accord de mise en valeur et d'entretien du barrage de Tabia vient d'avoir lieu, indique-t-on ce dimanche, entre la direction de l'hydraulique de la wilaya de Sidi Bel-Abbès et l'Office national des barrages en vue de sa mise en marche prévue pour le mois de mars prochain. L'office prendra en charge l'entretien et la maintenance des installations existantes pour les 5 années à venir en vue de prévenir des dangers d'inondations issues des crues de l'oued Mekerra. Rappelons que ce barrage a été érigé pour contrecarrer les crues dévastatrices et protéger les villes et villages qui longent l'oued Mekerra en particulier Sidi Bel- Abbès. Le barrage écrêteur de Tabia est un des ultimes grands chaînons dans le dispositif de protection de la ville de Sidi Bel-Abbès contre les redoutables crues de l'oued Mekerra et sera «fonctionnel dans les délais prévus». Rappelons que l'entreprise Cosider s'est engagée, en effet, à livrer le projet à temps malgré que le bureau d'études choisi au départ se soit vu retirer le marché car ne «répondant» pas aux critères imposés par la tutelle. Après la désignation d'un autre bureau d'études (Stucky-Enhyd), se posa alors le problème des plans d'exécution qu'il fallait donc refaire. «Il a fallu deux mois pour mettre en place les chantiers et relancer les travaux», expliquait-on dernièrement. Le bureau d'études mixte algéro-suisse se profile comme le nouveau pôle de «compétence» algérien de l'ingénierie hydraulique, considèrent ses dirigeants. En Algérie, Stucky-Enhyd participe à nombre de projets d'envergure : barrage de Taksebt, les transferts d'eau sur l'axe Mostaganem-Arzew-Oran (MAO), Mila-Constantine et celui de In Salah-Tamanrasset. Plusieurs visites locales et sectorielles eurent lieu sur le site du futur barrage. Le représentant de Cosider avait indiqué que le projet connaît un taux d'avancement considérable. C'est au niveau de la daïra de Sidi Ali Benyoub, précisément dans la localité de Tabia (plus de 20 km du chef-lieu de wilaya), que le projet est en train de prendre forme en terme financier, le coût global de 200 milliards de centimes a été signalé. Ce projet permettra de «réguler l'écoulement des eaux de l'oued Mekerra et de parer ainsi à toute forme de débordement», assure-t-on. Selon une étude de l'Agence nationale des barrages (ANB), l'ouvrage devrait permettre d'écrêter un hydrogramme de 1.500 mètres cubes par seconde au maximum, qui, en terme de débit, correspond à la puissance d'une crue centennale. Par ailleurs, l'étude de faisabilité pour la réalisation d'un périmètre irrigué à Sidi Ali Benyoub est effective. «Une superficie de 1.000 hectares en aval du bassin versant de la Mekerra sera irriguée à partir du futur barrage de Tabia», avait révélé notre source, précisant que la capacité prévisionnelle de rétention du barrage oscillera entre 20 et 25 millions de m³. Signalons que le bassin versant de la Mekerra couvre une superficie dépassant 300 km² et est drainé par l'oued homonyme qui s'étend sur une longueur de 115 km. Il prend sa source dans la zone des Hauts Plateaux, dans la région de Ras El-Ma, précisément à Aïn Beguira.