Le candidat de Nidaa Tounes aux élections présidentielles de Tunisie, Beji Caïd Essebsi, a, dans une conférence de presse organisée avant-hier à Tunis, annoncé son intention de rétablir les relations diplomatiques entre son pays et la Syrie et l'Egypte, s'il est élu président de la République de Tunisie. Cette annonce est un coup dur pour les partisans du chaos en Syrie et en Egypte et qui, en soutenant le terrorisme sévissant dans ces deux pays, cherchent l'effondrement de ces Etats. «Si je suis élu président de la République, je renforcerais les relations de notre pays avec les pays frères et amis, en particulier la Syrie et l'Egypte et nous ne nous ingérons pas dans leurs affaires internes», a déclaré Beji Caïd Essebsi. L'allusion est clairement faite à la politique vis-à-vis de la Syrie prônée par le président tunisien par intérim, Moncef Marzouki qui, rappelle-t-on, a, dès son investiture expulsé l'ambassadeur de Syrie en Tunisie, s'ingérant, de cette manière, dans les affaires internes et encourageant indirectement le terrorisme qui sévit dans ce pays. Beji Caïd Essebsi et Moncef Marzouki s'affrontent pour le deuxième tour des élections présidentielles en Tunisie qui se dérouleront le 21 décembre. Le leader de Nidaa Tounes dépassait, en nombre de voix, son rival au premier tour de ces élections. «Nous sommes attachés au respect de la souveraineté de notre pays, alors nous tenons à respecter la souveraineté des autres pays», a expliqué Beji Caïd Essebsi dans sa conférence de presse d'avant-hier. «La Syrie passe par une période difficile et un conflit interne à cause d'interventions étrangères», a ajouté le leader de Nidaa Tounes, un parti politique créé il y a environ deux années, mais qui a déjà remporté les élections législatives du 26 octobre dernier, grâce à un ancrage populaire important. Les erreurs commises par Moncef Marzouki, notamment ses ingérences dans les affaires internes de la Syrie, s'alignant aux partisans du chaos dans ce pays. L'expulsion de l'ambassadeur de la Syrie en Tunisie par Moncef Marzouki a, d'après une grande partie du peuple tunisien, encouragé le terrorisme en terre syrienne. Le nombre de djihadistes tunisiens sévissant dans les rangs des organisations terroristes Etat islamique et Front al Nosra, sévissant en Syrie, dépasse les 3000 d'après des statistiques établies par des structures internationales spécialisées dans ce domaine.