La wilaya de Tizi Ouzou a bénéficié d'une enveloppe budgétaire estimée à 320 milliards de centimes pour assurer l'amélioration et la modernisation du service public et de la distribution de l'eau potable, au grand bonheur de la population. Cette mesure entre dans le cadre du plan quinquennal 2010-2015. Il faut noter que plusieurs projets du potentiel hydrique ont été inspectés, avant-hier, par le ministre des Ressources en eau, Hocine Necib, notamment les barrages de Souk T'letta et de Sidi Khelifa. Par ailleurs, le ministre a tenu à rassurer les familles ayant cédé leurs terres agricoles pour la réalisation du barrage de Souk T'letta que l'opération de leur indemnisation a été totalement réglée. Ainsi, il a indiqué que les autorités locales sont en train de mettre pression sur l'entreprise réalisatrice de ce projet afin de veiller sur le respect des délais de livraison pour le bien des habitants de la région. En effet, lors de la visite de travail et d'inspection qu'il a effectuée, avant-hier, dans la wilaya de Tizi Ouzou, le ministre des Ressources en eau a tenu à avouer l'existence de quelques perturbations dans la distribution de l'eau potable. A cet effet, il a annoncé le lancement d'un programme en étroite collaboration avec les autorités locales en vue d'améliorer la situation de l'alimentation en eau potable et qui sera concrétisé d'ici la fin du premier trimestre 2015. Le projet du réservoir de 500 m3 de Bouzeguène sera livré en juin 2015 Cette visite d'inspection a été l'occasion pour le ministre de déposer la première pierre du projet portant sur l'alimentation en eau potable des communes côtières de Tizi Ouzou à partir de la station de dessalement de Cap Djinet. Par ailleurs, M. Necib a inspecté plusieurs projets liés à son secteur et qui sont en cours de réalisation. «Nous avons visité le barrage de Souk T'letta sis dans la localité de Draâ Ben Khedda d'une capacité de 95 millions de m3. Ce projet donnera une valeur ajoutée au potentiel hydrique existant dans cette région. L'état d'avancement est estimé actuellement à 10%. Idem pour le barrage de Sidi Khelifa qui est implanté à l'est de la ville d'Azeffoun», s'est-il félicité. L'hôte de la région du Djurdjura a effectué une visite sur les lieux de l'implantation du projet du réservoir de 500 m3 dans la commune de Bouzeguène dont la livraison est prévue pour juin 2015. Lors de son allocution, le directeur des ressources en eau, Rachid Hamag, a affirmé que l'enveloppe allouée pour ce projet est de 15 milliards de centimes. A cet effet, Bouzeguène a bénéficié d'un montant de 40 milliards de centimes pour améliorer le service hydrique au grand bonheur de la population de cette localité, a-t-il noté. Il a précisé que ces infrastructures permettront de couvrir les besoins des régions déficitaires en matière de cette ressource et aussi à soutenir une bonne activité agricole. En outre, le ministre a annoncé la réalisation d'une station d'épuration qui contribuera à l'économie de l'eau et une stratégie de récupération des eaux usées qui sera de l'ordre de 1,2 milliard de m3. «Nous avons le barrage de Taksebt, la nappe de Sébaou, Oued Tasserdout et plusieurs sources hydriques qui sont en cours de réalisation.» «Pas d'augmentation des prix de l'eau» A la question de savoir si le gouvernement envisage une éventuelle augmentation des prix de l'eau, notamment avec la chute des prix du pétrole, le ministre a répondu : «L'augmentation des prix de l'eau ne s'inscrit pas dans l'agenda de l'actuel gouvernement. Certes que la chute des prix du pétrole aura un impact sur les ressources du pays. Nous avons conçu des scénarios pour anticiper sur les différentes situations, mais je vous rassure que les secteurs prioritaires, dont les ressources hydrauliques, ne seront pas affectés par les mesures de restrictions budgétaires», a-t-il insisté. Se référant aux chiffres, Necib a affirmé à la presse locale que le taux actuel du remplissage des barrages est estimé actuellement à 68%. «L'Algérie dispose actuellement de 72 barrages pour atteindre prochainement le nombre 84 avec une capacité de stockage estimée de 8,5 milliards de m3. Il faut savoir, dit-il, que le gouvernement a mis l'accent sur l'amélioration et la modernisation du service public au sujet de l'eau potable. Un autre défi qui s'inscrit dans le programme du président de la République, celui de procéder à la réalisation d'un million d'hectares de terres irriguées en étroite collaboration avec le ministère de l'Agriculture afin d'assurer la sécurité alimentaire.» Il a tenu à préciser que «contrairement aux barrages de l'est et du centre du pays où nous avons enregistré le plus faible pourcentage de remplissage, les régions de l'ouest ont atteint des taux considérables de remplissage».