Hamdane A. est propriétaire d'une station d'essence aux environs de Hussein Dey, il a délégué ses prérogatives de gérant à Abderrahmane T. qui a failli, selon toute vraisemblance, à sa mission. «L'affaire marchait à merveille avant que Abderrahmane ne prenne les rênes, même les clients ont commencé à diminuer vu le comportement insolent de ce dernier», a déclaré Hamdane A. hier devant le juge de deuxième instance. Il est à signaler que ladite affaire a été jugée au niveau du tribunal d'El Harrach où le propriétaire a eu gain de cause. L'accusé est poursuivi pour abus de confiance et atteinte à la morale. L'abus de confiance selon le rapport réside en le manque et le vol constatés au niveau du magasin de vente de pièces détachées, quant à l'atteinte à la morale, elle se caractérise par les invitations et les pratiques sur des femmes, pour la plupart sans domicile fixe, que ce pseudo gérant faisait dans les lieux mêmes de la station. Le tribunal d'El Harrach a déjà condamné l'accusé à deux années de prison et une amende de 50 000 DA et au versement de 80 millions de centimes comme remboursement de la valeur des pièces volées. La défense de l'accusé a ensuite remis sur le tapis de la cour d'Alger l'affaire afin d'obtenir un allégement ou même une annulation de ladite peine. Abderahmane était très serein lors de son jugement et déclare à la magistrate : «Je ne suis pas un voleur, Hamdane est mon associé et voilà une preuve tangible», référence faite à la procuration établie par le propriétaire mais il n'est pas stipulé dans ce document qu'il y ait association, juste une délégation de signature et un mandat de gestion des affaires de la station d'essence. La victime a fait appel à des témoins qui étaient des anciens travailleurs de «la pompe», Ces derniers ont apporté leurs témoignage en faveur de l'ex-patron et ont confirmé les méfaits de l'accusé en ajoutant : «Il nous menaçait de lui remettre des pièces détachées pour les vendre ailleurs sous peine d'être licenciés», a tenu à préciser l'un des témoins. Le parquet a requis quant à lui la peine de deux de prison. Après délibération, l'accusé a écopé de 18 mois de prison ferme et une amende de 100 000 DA. Dans le volet civil, l'accusé est sommé de payer la somme de 80 millions de centimes pour les pièces subtilisées.