Une nouvelle cache d'armes a été découverte par l'Armée nationale populaire (ANP), cette fois dans la wilaya de Béjaïa.La découverte a été faite avant-hier près de la localité de Merdj Ouamane, daïra d'Amizour, au sud-ouest du chef-lieu de wilaya de Béjaïa, a annoncé hier le ministère de la Défense nationale dans un communiqué. «L'opération a permis de récupérer cinq pistolets-mitrailleurs de type Kalachnikov, un fusil semi-automatique de type Seminov, un pistolet automatique de type Tokarev, une grenade défensive, six chargeurs garnis, quatre détonateurs, un porte-chargeurs, une quantité de munitions, des médicaments et divers objets», précise le MDN. La découverte de cette cache intervient quelques jours après la découverte par l'ANP d'une autre cache dans la wilaya de Aïn Defla, dans un ratissage mené par l'Armée nationale populaire au lendemain de l'assassinat de neuf militaires par des terroristes d'Al Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi). D'autres caches d'armes et de munitions ont été découvertes par l'ANP en différents endroits du pays. Dans le Sud et dans des localités frontalières, comme dans la daïra de Bordj Badji Mokhtar (wilaya d'Adrar) où l'ANP a découvert d'importantes quantités d'armes et de munitions, probablement en provenance du Mali ou de Libye. L'armée qui mène à chaque fois des enquêtes, dont une enquête balistique, pour déterminer la provenance de ces armes et munitions, opère parallèlement des ratissages dans les lieux des découvertes. C'est une sorte de cartographie du terrorisme qui est alors tracée, nous explique une source au fait du dossier. Cette carte permet à l'Armée nationale populaire de retracer le cheminement pris par les terroristes dans leurs déplacements, explique-t-on. Les terroristes, qui se déplacent en empruntant les chaînes montagneuses au relief naturel accidenté et difficile d'accès pour les militaires, cachent des armes et des munitions quand leur déplacement avec cet arsenal s'avère délicat. En effet, c'est près d'El Kseur, dans la wilaya de Béjaïa, que Nabil Sahraoui, alias Mustapha Abou Ibrahim, successeur de Hassan Hattab à la tête du Groupe salafiste pour la prédication et le combat (GSPC), organisation terroriste devenue Al Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), a été éliminé en compagnie de plusieurs de ses acolytes dans une offensive menée par l'ANP. Ce chef terroriste avait établi son quartier général (QG) dans une cache dans la wilaya de Béjaïa, non loin du lieu où l'ANP a découvert une cache d'armes et de munitions. La découverte de caches d'armes et même de zones de repli des organisations terroristes constituent les bases de données d'une étude faite par l'ANP pour suivre les déplacements des éléments d'Al Qaïda au Maghreb arabe et autres. L'existence d'un nombre important de caches d'armes et de munitions pourrait s'expliquer par le redéploiement important des éléments de l'ANP d'une part, suite à l'embuscade qui a ciblé des soldats dans la localité de Djebel Elouh, à Souk El Attaf, wilaya de Aïn Defla, et par la saison estivale durant laquelle la Gendarmerie nationale mobilise 45 000 gendarmes pour le Plan Delphine et la DGSN, avec 150 000 policiers pour le Plan Azur, dans le but d'assurer la sécurité des plages, routes et sites touristiques, d'autre part. En effet, les terroristes rencontrent plus de difficultés à se déplacer avec des armes et des munitions sans se faire repérer. Ils se voient contraints de les cacher, en espérant une baisse de vigilance qui leur permettrait de les récupérer ultérieurement.