Une enquête menée par les services de contrôle du ministère du Commerce sur les appareils de chauffage à gaz a conclu que la quasi-totalité des appareils contrôlés étaient non conformes aux normes exigées. Conduite entre fin 2014 et début 2015, cette enquête, effectuée à la suite d'une progression alarmante des cas d'accidents mortels liés à l'inhalation de monoxyde de carbone, indique que sur un total de 158 échantillons des appareils importés ou fabriqués localement, 155 étaient non conformes, soit près de 98% des appareils de chauffage contrôlés. «Le nombre de décès par inhalation de gaz a atteint des proportions alarmantes ces dernières années. Le monoxyde de carbone, qualifié de ‘'tueur silencieux'', est la principale cause d'intoxication accidentelle en milieu domestique», note le document. Le ministère du Commerce a décidé, sur la base de ce constat, de soumettre les appareils de chauffage à gaz à un «contrôle systématique» tant au niveau des frontières que sur le marché national. Un contrôle analytique et visuel des prélèvements a été en effet effectué systématiquement aux frontières et dans les unités de production, et transmis au laboratoire régional du Centre algérien du contrôle de la qualité et de l'emballage (Cacqe) de Constantine pour s'assurer de leur conformité aux normes. A ce titre, les opérations de contrôle ont ciblé les opérateurs à tous les stades de la distribution entre importateurs, producteurs, grossistes et détaillants. Les principales infractions observées englobent l'absence de scellage des organes de pression (81 cas), le mode de raccordement au gaz (58), l'absence de prise de pression (47) et les températures des parties externes (19). Toutefois, une opération de mise en conformité touchant 49 échantillons a permis de rendre conformes 44 appareils. En matière de pratiques commerciales relatives à la vente des appareils de chauffage, la même enquête dévoile l'existence de 312 infractions et l'établissement de 100 procès-verbaux sur les 1442 interventions opérées. Par nature d'infraction, le défaut de registre du commerce vient en tête avec 89 cas, suivi du défaut de facturation (77 cas) et de l'opposition au contrôle avec 55 cas, tandis que 91 autres cas ont été enregistrés pour des infractions diverses.