Un séminaire d'information sur l'évaluation de la conformité des produits importés a été animé hier par l'Institut algérien de normalisation (IANOR) et la Chambre française de commerce et d'industrie en Algérie (CFCI) à la Bibliothèque nationale d'El Hamma. Le directeur général de l'IANOR, Mohamed Chaïeb Aïssaoui, a indiqué qu'au niveau de son institution, le contrôle de conformité s'effectue à l'échelle nationale. Dans les pays étrangers, il est confié à des organismes reconnus par l'IANOR. Les procédures d'évaluation de conformité demeurent suffisantes, selon l'orateur. À cet effet, il a affirmé que prochainement, des cahiers des charges seront ouverts pour l'installation en Algérie d'organismes de certification. Mais ces derniers doivent répondre à des critères très pointus en la matière. M. Aïssaoui a avancé un chiffre de plus de 40 milliards de dinars, représentant la valeur des produits commercialisés sur le territoire national sans être passés par des contrôles et ce, malgré les 6 000 normes algériennes de qualité. L'intervenant a, dans ce sillage, soulevé la nécessité de promulguer de nouvelles normes de conformité. Sur ce point, 3 200 normes seront ainsi prononcées dans un futur proche. Dans le même registre, il a précisé qu'en l'absence de quelques normes nationales pour la conformité de produits importés, les références de conformité de la Zone arabe de libre-échange (Zale) seront utilisées, de même que les références internationales. Mohamed Aïssaoui est en faveur de l'adhésion de l'Algérie à l'Organisation Mondiale du Commerce (OMC). Selon ses dires, "l'intégration de notre pays dans cette organisation internationale favorisera la création de nouvelles normes de contrôle et d'inspection efficaces." Autre aspect pour évaluer la conformité des produits, le directeur général de l'IANOR prévoit la création de 500 nouveaux laboratoires de contrôle qui seront déployés à travers le territoire national. Parmi l'assistance, des invités ont mis en relief de multiples difficultés afin d'homologuer les produits répondant à la conformité. M. Aissaoui a clarifié la problématique en expliquant que le contrôle des marchandises déjà entrées dans le pays reste du ressort du ministère du Commerce, tandis qu'en amont, c'est bel est bien le département de l'Industrie qui est concerné par les opérations d'inspection. Il a d'autre part précisé que l'IANOR constitue la partie intégrante du processus de contrôle. Différentes questions relatives aux différents labels Iso ont été abordés, mais sans en relever les sujets de fond. Concernant la question du transfert libre des marchandises dont les banques sont les intermédiaires, le responsable de la cellule veille réglementaire et conformité de la Société Générale Algérienne, M. Ibrouchène, a estimé que ce mode d'opération est exclu du champ d'application de l'ensemble des institutions bancaires.