Vingt-cinq produits seulement ont été certifiés en Algérie. C'est du moins ce qu'a annoncé, hier, le directeur général de l'Institut algérien de normalisation (Ianor), M. Mohamed Chaïb Aïssaoui, sur les ondes de la radio Chaîne II. M. Mohamed Chaïb Aïssaoui refuse pour autant de parler de retard dans ce domaine. “Nous ne sommes pas en retard, mais nous ne sommes pas au niveau de l'OMC”, affirme le directeur général de l'Institut algérien de normalisation, préférant qualifier le système de normalisation algérien de “jeune”. En matière de conformité aux règles de l'OMC, M. Mohamed Chaïb Aïssaoui affirme que le système “est pratiquement achevé”. “Il reste quelques textes à promulguer”, précise-t-il. C'est dans la mise en œuvre des textes que tous les autres systèmes doivent fonctionner. L'Ianor a même été certifié ISO-2001-2000 par un organisme certificateur international, le Bureau international AIB-Vinçote - SA Bruxelles (Belgique) en date du 26 mars 2007 pour un ensemble d'activités. M. Mohamed Chaïb rappelle que la loi fait obligation à tous les secteurs et organismes à activité normative de communiquer à l'Ianor les règlements techniques, normes et procédures d'évaluation de la conformité adoptés ou en projet. La communication du projet du règlement technique concernant les différents produits, biens et services, à l'Ianor permet à celui-ci, explique M. Aïssaoui, de les diffuser aux pays membres de l'OMC. L'Institut algérien de normalisation est le point d'information algérien sur les Obstacles techniques au commerce (OTC) de l'Organisation mondiale du commerce. Il affirme qu'“une instruction a été prise dans se sens”. Le directeur général de l'Institut algérien de normalisation évoque la mise en place d'une stratégie, 2008 à 2012, “pour répondre à la demande importante en certification, pour lutter contre la contrefaçon et donc préserver le consommateur algérien”. M. Mohamed Chaïb Aïssaoui affirme que l'organisme qu'il dirige certifie les produits et non le management de l'entreprise. Le directeur général de l'Institut algérien de normalisation annonce que trois règlements sont actuellement en préparation. Ils concerneront le ciment, les robinets à gaz et le matériel d'électricité. “Un délai sera accordé aux entreprises pour certifier leurs produits”, souligne M. Mohamed Chaïb Aïssaoui qui avertit, qu'une fois le délai passé, les produits non certifiés seront interdits de commercialisation. Le directeur général de l'Institut algérien de normalisation affirme que des experts européens travaillent actuellement en Algérie pour la mise en place d'un système de marquage de conformité algérienne. Par ailleurs, l'Ianor collabore actuellement avec l'association des producteurs de tubes plastiques pour la certification de leur produit. M. Mohamed Chaïb Aïssaoui reconnaît tout de même qu'en matière de métrologie, des problèmes demeurent. M. R.