Surveiller sa prise de poids pendant la grossesse, c'est indispensable. A condition que cela ne tourne pas à l'obsession. Nos conseils pour manger deux fois mieux, pas deux fois plus ! Votre indice de masse corporelle Vous êtes dans le premier trimestre de votre grossesse ? Vous trouvez que vous prenez déjà trop de poids ? Pas si vite ! Certes, vous avez lu partout que la prise de poids idéale se situait entre 12 et 15 kg. Mais c'est une moyenne, et les moyennes ignorent les cas particuliers. Or, chaque femme enceinte est unique. C'est en fonction de votre poids et de votre taille avant d'être enceinte que vous allez pouvoir calculer le nombre de kilos auxquels vous avez droit. C'est ce que l'on appelle l'indice de masse corporelle ou IMC. Comment le calcule-t-on ? C'est très simple. Il suffit de diviser le poids par la taille au carré. Exemple : si vous pesez, avant d'être enceinte, 55 kg pour 1,65 m, votre IMC est égal à 20 [55 : (1,65 x 1,65)]. Vous avez un IMC inférieur ou égal à 18,5 ? Vous faites partie des minces, vous pouvez donc prendre jusqu'à 18 kg. Votre IMC se situe entre 18,6 et 26 ? Vous êtes d'une corpulence normale, vous pouvez aller de 11,5 à 16 kg. Si votre IMC dépasse 26, vous êtes en surpoids et devez en parler à votre gynécologue obstétricien. Vous ne pourrez pas prendre plus de 11,5 kg pendant les neuf mois qui viennent. Voilà pour la théorie. En pratique, vous n'avez pas toujours de très bonnes habitudes alimentaires et vous avez peur de vous retrouver à la fin de votre grossesse avec des kilos que vous allez avoir du mal à perdre après l'accouchement… Je mange tout le temps, même sans avoir faim Vous ne faites plus la distinction entre l'envie de manger et la faim ! A la moindre émotion ou contrariété, vous croquez un morceau de chocolat, vous avalez un biscuit… en ayant l'impression de n'être jamais rassasiée. Lorsqu'on s'ennuie, quand on se sent triste, en colère, stressée… on mange par réflexe, sans même se rendre compte que l'on n'a pas faim, Et c'est vrai que, immédiatement, l'ennui disparaît, la tristesse ou la colère retombe… comme si l'on appuyait sur le bouton off ! Le problème, c'est que, pendant la grossesse, les bouleversements hormonaux exacerbent les émotions. C'est par conséquent une période à haut risque. La solution ? Ne changez pas brutalement vos habitudes, mais commencez par prendre conscience de votre rapport affectif avec la nourriture. Chaque fois que vous avez envie de grignoter, notez sur un carnet l'émotion que vous ressentez et éventuellement son origine (je suis triste parce que ma grossesse fait surgir plein de questions bizarres). Un exercice tout simple qui va vous aider à ne plus être en «pilotage automatique» et à trouver réconfort dans l'alimentation. Essayez également petit à petit d'attendre d'avoir vraiment faim pour manger. Vous n'y parvenez pas toute seule ? Prenez rendez-vous avec une nutritionniste spécialisée dans les troubles des conduites alimentaires et la grossesse. Et, surtout, ne vous lancez pas la tête la première dans un régime restrictif pendant votre grossesse, qui peut être dangereux pour la santé de votre bébé et surtout la vôtre, le fœtus puisant en priorité dans vos réserves pour assurer sa croissance. Résultat : vous risquez d'être carencée.