La fatigue qui envahit l'organisme depuis le premier trimestre de la grossesse est parfaitement normale et s'explique physiologiquement. Les hormones de la grossesse relâchent les muscles (ça peut servir notamment pour l'accouchement) et plongent les femmes enceintes dans un véritable état de relaxation. Certaines trouvent ça euphorisant, d'autres ragent contre cette soudaine «envie de rien faire», ce manque d'entrain. Un conseil : cédez car de toutes façons votre corps de future maman a besoin de plus de repos qu'avant. Le poids du bébé et surtout sa «fabrication» vous pompent de l'énergie et ce ne sont pas les 200 calories ingérées en plus par jour qui vont suffire ! Sans compter que les maux de la grossesse (troubles digestifs, douleurs lombaires, jambes lourdes, contractions) nécessitent tous du repos ! A noter toutefois qu'au deuxième trimestre, la majorité des femmes connaissent un regain d'énergie. Ces fameuses «envies» Les fameuses «envies» sont mal connues des scientifiques. Plusieurs causes sont avancées : le besoin de se faire plaisir en cette période parfois angoissante, la possibilité de se décomplexer par rapport à sa prise de poids et donc des écarts de gourmandises, les clichés qui collent à la peau des femmes enceintes et permettent dans un sens d'être tout «excusée» pour ses caprices. Enfin, les dégoûts entraînés par les troubles digestifs liés à la grossesse provoquent des envies. Autrement dit les aliments qui «passent» deviennent les préférés. Ces envies concernent souvent des aliments réconfortants (sucrés ou gras selon les habitudes) qui nous rappellent l'enfance et la douce sérénité qui régnait alors dans nos esprits et nos corps. Cela explique pourquoi les femmes enceintes aiment par-dessus tout manger un hamburger/frites, du ketchup, des bonbons, du chocolat… Le lien mère-fille Quand on se pose 1001 questions sur la grossesse, la naissance, l'éducation, qu'on se sent grosse (et moche !) avec ce gros ventre et ses boutons, qu'on a des envies bizarres, des sensations nouvelles, des peurs pour l'avenir, une seule personne peut nous aider, c'est maman ! Ce réflexe est logique. Qui mieux que notre propre mère a traversé les mêmes doutes que nous ? Qui connaît notre corps aussi intimement ? Le lien mère-fille est souvent bouleversé au moment de la grossesse. L'une et l'autre s'observent comme dans un miroir -parfois déformant, mais s'observent quand même ! Bref, on a besoin de sa maman car c'est notre repère à imiter ou à fuir, mais à questionner quand même. Chamboulement hormonal Certaines futures mamans se baladent continuellement avec un paquet de mouchoirs car la moindre émotion (musique, parfum, scène de tendresse) les font larmoyer. D'autres intériorisent tout et se demandent (quand les gens les félicitent) ce qu'il y a de si extraordinaire à porter un enfant ! Bref, toutes ont des émotions démesurées, qui passent du noir au blanc et s'expriment trop ou pas assez. Sans compter les sauts d'humeur qui mettent de l'ambiance au bureau et à la maison… Encore une fois, les hormones sont responsables de cette pagaille ! Et ne vous inquiétez pas, les gens savent bien que la grossesse, ça vous chamboule une femme !